L’Union des mosquées de France veut décentraliser l’organisation du culte musulman
La fédération liée au Maroc souhaite départementaliser les instances cultuelles.
LE MONDE
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Par Cécile Chambraud
Et pourquoi pas un islam décentralisé ? Alors que les projets
annoncés par Emmanuel Macron pour réformer les institutions cultuelles
musulmanes se font attendre, différentes propositions émergent. Celles
de l’Union des mosquées de France (UMF), une fédération liée au Maroc
qui revendique quelque 700 mosquées, sur les 2 600 lieux de culte
répertoriés, veulent faire de l’échelon départemental le pivot de
l’organisation future du culte musulman.
« Dans le département, on a plus de facilités à s’entendre. La départementalisation permet aussi d’impliquer un plus grand nombre d’acteurs, sur lesquels peuvent s’appuyer les pouvoirs publics. Il faut les institutionnaliser », a fait valoir lors d’une conférence de presse, mercredi 30 mai, le président de l’UMF, Mohammed Moussaoui, ancien président (de 2008 à 2013) du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance nationale de représentation de l’islam en France depuis 2003. Ce projet tranche avec les intentions souvent prêtées à l’Etat de vouloir favoriser une organisation pyramidale du culte musulman.
Les données du problème sont connues : il s’agit d’organiser un financement pérenne et transparent du culte (construction de mosquées, salaire des cadres religieux) et une formation adaptée des imams et des aumôniers. Les gouvernements de François Hollande avaient eu des velléités de faire émerger une association nationale de financement, mais y avaient finalement renoncé, tant les différentes fédérations qui sont parties prenantes du CFCM renâclaient. L’UMF tire le constat de cet échec et propose de réguler ces questions au plus près des acteurs locaux.
Collaborer sur le contenu des prêches Dans chaque département, un conseil départemental du culte musulman rassemblerait les représentants des lieux de culte de la collectivité. Une association cultuelle serait habilitée à recevoir des fonds venant d’une redevance sur le halal, une contribution sur le pèlerinage et des dons, en particulier...
« Dans le département, on a plus de facilités à s’entendre. La départementalisation permet aussi d’impliquer un plus grand nombre d’acteurs, sur lesquels peuvent s’appuyer les pouvoirs publics. Il faut les institutionnaliser », a fait valoir lors d’une conférence de presse, mercredi 30 mai, le président de l’UMF, Mohammed Moussaoui, ancien président (de 2008 à 2013) du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance nationale de représentation de l’islam en France depuis 2003. Ce projet tranche avec les intentions souvent prêtées à l’Etat de vouloir favoriser une organisation pyramidale du culte musulman.
Les données du problème sont connues : il s’agit d’organiser un financement pérenne et transparent du culte (construction de mosquées, salaire des cadres religieux) et une formation adaptée des imams et des aumôniers. Les gouvernements de François Hollande avaient eu des velléités de faire émerger une association nationale de financement, mais y avaient finalement renoncé, tant les différentes fédérations qui sont parties prenantes du CFCM renâclaient. L’UMF tire le constat de cet échec et propose de réguler ces questions au plus près des acteurs locaux.
Collaborer sur le contenu des prêches Dans chaque département, un conseil départemental du culte musulman rassemblerait les représentants des lieux de culte de la collectivité. Une association cultuelle serait habilitée à recevoir des fonds venant d’une redevance sur le halal, une contribution sur le pèlerinage et des dons, en particulier...
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