Aïd Moubarak ! Le vendredi 15 juin est un jour de fête pour les musulmans de France, qui célèbrent l’Aïd el-Fitr, la rupture du jeûne.
Comment est déterminée cette date ?
La confirmation de la date a été donnée jeudi soir en France par le
Conseil français du culte musulman (CFCM), à l’issue de la « nuit du
doute ». Cette cérémonie détermine la fin du mois de ramadan par
l’observation de la nouvelle lune (à l’œil nu, par un télescope ou des
calculs astrologiques) et le début du mois de « chawwal ». La plupart
des pays arabo-musulmans (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Arabie
saoudite, Oman…) se sont aussi accordés sur cette date, mais dans
plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Mali ou Niger),
l’Aïd el-Fitr a été célébrée dès jeudi.
La
date est décalée d’une dizaine de jours chaque année, car elle est fixée
sur le calendrier de l’hégire, qui ne comporte que 354 ou 355 jours par
an. Cette journée n’est pas fériée en France.
Que célèbre-t-on ?
Il s’agit de marquer
la rupture du jeûne observé durant le mois sacré de ramadan, qui a
commencé le 17 mai. La journée de fête est donc marquée par une prière à
la mosquée, mais aussi des échanges de vœux, de pâtisseries, de thé et
de petits présents. Traditionnellement, les croyants revêtent de
nouveaux vêtements, s’offrent des présents et s’acquittent d’une aumône,
la zakât el-Fitr, destinée aux pauvres. Son montant, fixé à cinq euros
par personne depuis des années, vient d’être revalorisé à sept euros par
le CFCM.
L’Aïd el-Fitr, fête de la rupture, est aussi appelée Aïd el-Seghir,
qui signifie « petite fête », par opposition à la « grande fête » que
constitue l’Aïd el-Kébir. Egalement appelée « Aïd el-Adha », cette
dernière est une commémoration du sacrifice relaté dans le Coran et dans
l’Ancien Testament : alors qu’Abraham s’apprête à tuer son fils pour obéir à Dieu, un ange remplace le corps de l’enfant par celui d’un bélier. En souvenir,
les musulmans effectuent un abattage rituel de mouton – une pratique
qui n’est pas réalisée pour la fin du ramadan. Seules la prière
prononcée et la formule de vœux (Aïd Moubarak, ou « joyeuse fête ») sont les mêmes pour les deux célébrations.
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