jeudi 7 juin 2018

Retourner en Algérie pour faire carrière

Parmi les Algériens qui ont étudié à l’étranger, quelques-uns souhaitent revenir au pays pour travailler. Comment se passe leur intégration professionnelle ?
LE MONDE | • Mis à jour le | Par
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L’Algérie : mine d’opportunités ou société sclérosée ? A propos d’épanouissement professionnel, l’optimisme des Algériens diplômés à l’étranger contraste avec le pessimisme de ceux restés au pays. En 2016, 1 540 000 étudiants étaient inscrits dans les universités algériennes, alors que 22 660 Algériens étudiaient en France, première destination étrangère très loin devant le Canada et l’Arabie saoudite. Aucun chiffre officiel ne donne la proportion de ceux rentrés au pays, mais il semble que la grande majorité choisisse de rester à l’étranger. Ceux qui sont revenus racontent.
« Mes deux années en France m’ont ouvert les yeux sur la réalité de l’Algérie », explique Imène Benchaouche, assise à la terrasse d’un café du centre d’Alger. A 28 ans, après avoir exercé pendant près de deux ans comme avocate en Algérie, elle avait repris ses études en 2012 pour faire un master Carrières internationales à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Puis une fois diplômée, contre l’avis de ses parents qui lui conseillaient de travailler en France, elle a souhaité revenir. « En France, tout a été fait dans le milieu associatif, alors qu’ici il y a énormément à faire », explique-t-elle.
« Développer l’associatif » Imène Benchaouche profite alors de son stage de fin d’études pour mettre un pied dans le milieu des ONG à Alger. Elle travaillera pendant deux mois pour Amnesty International. Une expérience qui renforcera son ambition professionnelle de « faire du soutien aux personnes et participer au développement de l’associatif en Algérie ».


C’est également l’envie d’entreprendre « dans un marché présenté comme vierge », qui a motivé Adlen Berkani à s’installer en Algérie. Ce start-uppeur globe-trotteur de 26 ans, passé par Polytechnique à Lausanne, Cambridge, HEC Paris, et fraîchement revenu de la Silicon Valley, a voulu tenter l’expérience algérienne en créant, il y a un an, UniCoorp, une start-up de formation...

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