Langues chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques) |
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Région | Corne de l'Afrique, Afrique du Nord, Sahara, Moyen-Orient |
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Classification par famille | |
Codes de langue | |
ISO 639-2 | afa |
ISO 639-5 | afa [archive] |
IETF | afa |
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![]() Répartition des langues chamito-sémitiques (en jaune) parmi les langues africaines. |
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La langue afro-asiatique la plus parlée est l'arabe . C'est aussi la langue la plus parlée de la branche sémitique, bien avant l'amharique (seconde langue sémitique la plus parlée). L'arabe compte environ 290 millions de locuteurs natifs, principalement concentrés au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, dans la Corne de l'Afrique et à Malte4.
En plus des langues parlées aujourd'hui, le groupe chamito-sémitique comprend plusieurs langues anciennes importantes, telles que l'égyptien ancien, l'akkadien et le guèze. La localisation originelle des premières populations de langue afro-asiatique est encore incertaine. Les théories proposées comprennent la Corne de l'Afrique, le Levant, l'Afrique du Nord et le Sahara oriental.
Sommaire
Classification interne
Les langues chamito-sémitiques sont réparties généralement en cinq ou six branches :- les langues berbères, parlées en Afrique du Nord et au Sahara ;
- les langues couchitiques, parlées dans la Corne de l'Afrique et le long des côtes de la Mer Rouge, du Soudan au sud-est Égyptien ;
- les langues sémitiques, parlées au Moyen-Orient, dans la Corne de l'Afrique et en Afrique du Nord ;
- l’égyptien ancien et son descendant le copte (aujourd'hui éteint et conservé seulement comme langue liturgique), jadis parlés en Égypte ;
- les langues tchadiques, parlées en Afrique sahélienne, du Niger à la Centrafrique ;
- les langues omotiques, parlées essentiellement en Éthiopie. Leur place est controversée, certains linguistes les voient comme une sixième branche chamito-sémitique tandis que d'autres les incluent dans le groupe couchitique. Quelques chercheurs contestent la place des langues omotiques dans la famille afro-asiatique5.
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Distribution des branches de la famille chamito-sémitique
au ve siècle avant J.-C. (Meillet et Cohen, 1924)6. |
Distribution actuelle des langues chamito-sémitiques |
Typologie linguistique
Propriétés communes
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Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juillet 2007).
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- deux genres au singulier, le féminin marqué par le phonème /t/, et un pluriel épicène, c'est-à-dire ayant la même forme pour les deux genres (mais les langues berbères, le bedja, l'égyptien ancien et les langues sémitiques distinguent le genre au pluriel) ;
- un type syntaxique VSO avec tendance SOV ;
- un ensemble de consonnes emphatiques, réalisées comme des glottalisées, pharyngalisées ou des implosives ;
- une morphologie dans laquelle les mots sont fléchis au moyen de changements internes (introflexion) et l'utilisation de nombreux autres affixes.
Vocabulaire commun
Les deux dictionnaires étymologiques publiés, l'un par Christopher Ehret, l'autre par Vladimir Orel et Olga Stolbova, ne coïncident pas. Sur quelque deux mille radicaux chamito-sémitiques postulés, voici les quelque trente qui réunissent un fragile consensus des chercheurs :Forme | Sens | Branches concernées | |
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1 | *ʔab | père | sémitique, berbère, tchadique, couchitique |
2 | *(ʔa-)bVr | taureau | sémitique, égyptien, tchadique, couchitique |
3 | *(ʔa-)dVm | rouge, sang | sémitique, berbère, tchadique, couchitique |
4 | *(ʔa-)dVm | terre | sémitique, tchadique |
5 | *ʔa-pay- | bouche | sémitique, couchitique |
6 | *ʔigar/ *ḳʷar- | enclos, maison | sémitique, berbère, tchadique couchitique |
7 | *ʔil- | œil | berbère, tchadique, couchitique |
8 | *sim- | nom | sémitique, berbère, tchadique |
9 | *ʕayn- | œil | sémitique, égyptien |
10 | *baʔ- | aller | sémitique, tchadique, couchitique |
11 | *bar- | fils | sémitique, berbère, tchadique |
12 | *gamm- | barbe | sémitique, tchadique, couchitique |
13 | *gVn(Vn)- | menton | sémitique, tchadique |
14 | *gʷarʕ- | gorge | sémitique, tchadique, couchitique |
15 | *gʷinaʕ- | main | tchadique, couchitique |
16 | *kVn- | épouse | sémitique, berbère, tchadique |
17 | *kʷaly | reins | sémitique, tchadique, couchitique, omotique |
18 | *ḳa(wa)l-/ *qʷar- | dire, appeler | sémitique, tchadique |
19 | *ḳas- | os | berbère, égyptien, tchadique |
20 | *lib- | cœur | sémitique, tchadique, couchitique |
21 | *lis- | langue | sémitique, berbère, tchadique |
22 | *ma | quoi ? | sémitique, égyptien, berbère, tchadique, etc. |
23 | *maʔ- | eau | sémitique, égyptien, tchadique |
24 | *mawVt- | mourir | sémitique, berbère, égyptien, tchadique |
25 | *sin- | dents | sémitique, berbère, tchadique |
26 | *siwan- | savoir | berbère, égyptien, tchadique |
27 | *inn- | je, nous | sémitique, égyptien, berbère, couchitique |
28 | *-k- | tu | sémitique, berbère, tchadique, couchitique |
29 | *zwr- | semer, grains | sémitique, couchitique |
30 | *ŝVr | racine | sémitique, tchadique |
Théories sur l'origine de l'« afro-asiatique »
Le classement typologique des langues est à distinguer de leur classement génétique[pourquoi ?]8. La plus ancienne trace écrite d'une langue afroasiatique est une inscription égyptienne antique datée du c. 3400 av. J.-C. (il y a 5 400 ans)9. La découverte de symboles ressemblant à des hiéroglyphes égyptiens retrouvés sur des poteries Gerzéennes datant de c. 4000 avant JC, suggérent une date encore plus ancienne. Cela nous donne une date minimale pour l'âge de l'Afro-asiatique. Cependant, l'Égyptien ancien est très différent du Proto-Afroasiatic (Trombetti 1905: 1-2), et un temps considérable doit s'être écoulé entre eux. Il y a quelques décennies les recherches sur le modèle chamito-sémitique se sont diversifiées, avec des méthodes relevant de la linguistique historique. Les estimations de la date à laquelle la langue proto-afroasiatique a été parlée varient grandement. Elles se situent entre environ 7 500 ans avant JC (il y a 9 500 ans) et environ 16 000 ans avant JC (18 000 ans). Selon Igor M. Diakonoff (1988: 33n), le proto-afroasiatique était parlé vers 10 000 av. J.-C. Selon Christopher Ehret (2002: 35-36) entre 11 000 et 16 000 av. J.-C. Ces dates sont plus anciennes que les dates associées à la plupart des autres proto-langues.Corne de l'Afrique et Mer Rouge
La Corne de l'Afrique a été proposée par certains linguistes comme l'origine possible des langues afro-asiatiques. Elle comprend la majorité de la diversité de la famille des langues afroasiatiques chez des groupes géographiquement très proches, ce qui peut-être révélateur d'une origine géographique linguistique. Il existe plusieurs modèles de cette hypothèse avec des auteurs comme Roger Blench et Christopher Ehret10.- Selon Christoper Ehret, l'origine de l'ensemble des langues afro-asiatiques se situe au niveau de la corne de l'Afrique 11 dans les collines bordant la côtes ouest de la mer Rouge à une date plus ancienne que 15 000 ans avant l'ère commune12,13,14,15.
- Roger Blench a proposé comme origine le sud-ouest de l'Éthiopie, dans ou autour de la vallée de l'Omo. Comparé à Ehret, il proposa une période de temps relativement plus jeune d'environ 7 500 ans. Comme Ehret, il accepte que les langues Omotique font bien partie du groupe Afro-Asiatique.
« D'une manière ou d'une autre, des sémites ont émigré depuis les bords de la Mer Rouge et ont exporté un langage africain vers l'Asie, où ils rencontrèrent des populations asiatiques […] C'est la seule façon logique de prendre en compte la présence d'une branche [sémitique] africaine entourée de langues non sémitiques. [...] Il serait cohérent de remplacer le terme de famille afro-asiatique par quelque chose comme famille éthiopienne ou famille éthio-chadique 16 »
Levant
Colin Renfrew considère que l'afro-asiatique est originaire du Proche-Orient et serait arrivé avec les migrations du Néolithique et la diffusion de l'agriculture et de l'élevage17. Les linguistes russes, Alexander Militarev and Viktor Aleksandrovich Shnirelman considèrent que les premiers locuteurs du Proto-Afro-Asiatique étaient les Natoufiens du Levant18.Afrique du Nord
Une proposition plus marginale est que le sémitique serait une émanation d'une famille nordique des langues afroasiatiques qui se serait propagé vers le Levant avant d'être diffusé par ce que Juris Zarins appelle le pastoralisme nomade syro-arabe19, s'étendant vers le sud le long des rives de la mer Rouge et au nord-est autour du bord du "Croissant Fertile" puis vers l'Erythrée à partir de l'Arabie du Sud20 .Cependant, selon Bender, cette hypothèse est contredite par le fait que des innovations importantes partagées entre le Couhitique (retrouvé dans la Corne de l'Afrique), le Sémitique et le Berbère montre que ces trois groupes se séparent relativement tôt les uns des autres en étant proches de l'origine de l'Afro-asiatique.
Sahara et Sahel
Igor Diakonoff a proposé la région du Sahara oriental, plus précisément la frange sud du Sahara21,22.Lionel Bender a proposé la zone près de Khartoum, au Soudan, au confluent du Nil Bleu et du Nil Blanc21,22.
Avant le colonialisme, les peuples hausa du Niger, du Nigeria, du Burkina Faso et du Tchad n'étaient pas réunis en une seule entité politique, mais constituaient un ensemble de sept cités-états situées entre le fleuve Niger et le lac Tchad; chacun avec sa propre dynastie souveraine nommée d'après son ancêtre commun connu sous le nom de Bayajidda, apparemment venu de «l'Est», et constituaient un stock culturel important qui entretenait des relations commerciales plus étroites avec des États et des empires plus vastes tels que l'Empire du Ghana, l'Empire du Mali, les Empires du Kanem-Bornu.
Dans le bassin du lac Tchad, plusieurs groupes ethniques parlent aussi une langue afro-asiatique. Ils sont connus respectivement sous le nom de Mandara, Tumak, Mukulu, etc. Ensemble avec l'Haoussa, ils constituent la branche tchadique de la famille afro-asiatique. Il y a aussi des vestiges d'une civilisation du côté camerounais du lac Tchad qui remontent au moins au sixième siècle avant notre ère; qui est soupçonné d'être le reste de la civilisation tardive de Sao. Les chercheurs croient aujourd'hui qu'il existe une relation entre la branche couchitique et la branche tchadienne; arguant que peut-être le Chadique descendrait de Couchitique (ce qui étaye davantage les affirmations selon lesquelles «Bayajidda» d'où les Hausas sont venus de «l'Est»).
Certains auteurs comme Gabor Takacs23 ou Alain Anselin24 soutiennent l'idée d'une origine purement africaine de l'afro-asiatique. Ces auteurs conçoivent l'« afro-asiatique » comme étant essentiellement un « macro-phylum » africain, avec des ramifications asiatiques, précisément des langues sémitiques d’Asie25. Ainsi, selon Anselin26 :
« Tout se passerait comme si les nouveaux locuteurs d'une langue « africaine au départ » avaient conservé partie de leur vocabulaire d'origine, et triconsonnantisé systématiquement bien au-delà de ses propres tendances (cf. C. Ehret, 1989), le lexique africain lui-même. Des exemples classiques ne manquent pas : couchitique : *kVr-, tchadique : *kVl-, chien, sémitique : k-l-b ; couchitique : *k'Vc-, tchadique : *gVs-, petit, sémitique : q-t-n, etc. »
Génétique des populations
La génétique des populations est récemment devenue un outil de premier plan pour comprendre les migrations et les mélanges de populations du passé, et elle aide ainsi à mieux comprendre la répartition des langues dans le monde27.Selon une étude de Hodgson et al 2014 portant cette fois sur l'ADN autosomal de nombreuses populations actuelles d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Europe, les langues afro-asiatiques ont probablement été diffusées à travers l'Afrique par une population ancestrale porteuse d'une composante génétique identifiée de façon théorique, que les chercheurs ont nommé « Ethio - Somali ». Ce composant « Ethio - Somali » se retrouve aujourd'hui principalement parmi les populations de langues couchitiques et éthiosémitiques de la Corne de l'Afrique. Ce composant est étroitement apparenté au composant génétique d'origine non-africaine que l'on retrouve aussi chez les Maghrébins (composant « Maghrebi »), et que l'on pense avoir divergé de toutes les autres ascendances non africaines il y a au moins 23 000 ans. Sur cette base, les chercheurs suggèrent qu'une population correspondant à ce composant serait arrivée en Afrique par une migration préhistorique commune sans doute originaire du Proche-Orient, durant la période pré-agricole, en Afrique du nord-est via la péninsule du Sinaï. Cette population s'est alors divisée en deux branches, avec un groupe qui s'est dirigé vers l'ouest, vers le Maghreb (Maghrebi) et l'autre vers le sud dans la Corne de l'Afrique (Ethio-somali)35.
-
Analyse génétique autosomal des populations modernes de la Corne-Africaine.
Une étude de Lazaridis et al. publiée en juin 2016, sur l'ADN autosomal des premiers prélèvements de génomes anciens du Proche-Orient (paléogénétique), a montré que la population à l'origine de ces gènes eurasiens dans l'est de l'Afrique subsaharienne était issue des anciens agriculteurs du sud du Levant du Néolithique. Cette population était très apparentée aux Anatoliens du Néolithique (qui sont à l'origine des migrations néolithiques en Europe, et des Sardes actuels) mais différenciée, d'où la parenté de ce composant avec les Européens du Sud et les Sardes actuels déterminée dans les études précédentes. Par ailleurs, les échantillons anciens du Levant pré-néolithique (Natoufien), puis du Néolithique, sont porteurs de l'haplogroupe y E1b1b en majorité, alors que leur ADN autosomal est encore entièrement eurasien occidental et sans aucune ascendance africaine détectable, ce qui suggère que l'haplogroupe E1b1b pourrait être originaire d'Eurasie et non d'Afrique, mais d'autres études seront nécessaires pour le déterminer38.
Notes et références
- Le nom « afro-asiatique » est utilisé [Où ?], tandis que la dénomination traditionnelle « chamito-sémitique » est toujours utilisée en France et en Europe. Cf à ce propos les remarques de David Cohen dans : A. Lonnet & A. Mettouchi, « Entretien avec David Cohen », dans les Langues chamito-sémitiques (afro-asiatiques) vol. 2, Paris, Ophrys, 2006, p. 9-26.
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- http://www.ethnologue.com/statistics/family [archive]
- https://www.ethnologue.com/language/ara [archive]
- (en) Rolf Theil (2006), “Is Omotic Afro-Asiatic?” [archive]
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- Le "chamito-sémitique" n'existe pas, Théophile Obenga (lire en ligne [archive])
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- « Semites emigrated from the Africa side of the Red Sea anyway and exported an African language to Asia where they met Asians […] This is only logical way to account for the presence of an African branch in a place where it is surrounded by unrelated languages. […] It would make sens to change the name of the [afroasiatic] group to something like Ethiopic or Ethio-Chadic. » Propos rapportés par Alain Anselin dans CCdE n° 3/4, 2002, pp. 252-253.
- Colin Renfrew, « Language families and the spread of farming » in The origins and spread of agriculture and pastoralism in Eurasia, London, UCL Press, 1996, pp.70-92
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- Alain Anselin, L'Oreille et la Cuisse — Essais sur l'invention de l'écriture hyérogliphique égyptienne, éd. Tyanaba, 1999
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Annexes
Bibliographie
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- Salem Chaker, Linguistique berbère, étude de syntaxe et de diachronie, Louvain,
- Marcel Cohen, Essai comparatif sur le vocabulaire et la phonétique du chamito-sémitique, Paris, éd. Champion,
- David Cohen, Dictionnaire des racines sémitiques ou attestées dans les langues sémitiques, Paris, éd. Mouton,
- (en) Christopher Ehret, Reconstructing Proto-Afroasiatic (Proto-Afrasian): Vowels, Tone, Consonants, and Vocabulary, Berkeley, Los Angeles, University of California Press,
- (en) Joseph Greenberg, The Languages of Africa, Bloomington ; La Haye, Indiana University ; Mouton,
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- (en) Alan Henderson Gardiner, Egyptian Grammar, Oxford,
- (en) Robert Hetzron, The Semitic Languages, Routledge,
- (en) Vladimir E. Orel et Olga V. Stolbova, Hamito-semitic etymological dictionary: materials for reconstruction, Leiden, (ISBN 90-04-10051-2)
Articles connexes
Liens externes
- : Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei
- Bulletins et mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris (Bmsap) 15 (1-2), 2003, p. 79-99 : « Origine et expansion de l’Afro-Asiatique : méthodologie pour une approche pluridisciplinaire » [archive]
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