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Algérie : ces scandales qui poursuivent le parti islamiste MSP
Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la
société pour la paix (MSP) entre 2003 et 2013, a beau clamer que ses
ministres « sont des boucs émissaires », son parti n’en continue pas
moins de traîner leurs casseroles.
Bouguerra Soltani
lui-même serait impliqué dans des contrats douteux obtenus par des
sociétés chinoises entre 1996 et 1997, lorsqu’il était secrétaire d’État
à la Pêche. Pas inquiété, mais tout de même éclaboussé. Le successeur
de Soltani, Ismaïl Mimoun, n’est pas plus épargné par le scandale.
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Algérie : Abderrazak Makri, islamiste présentable
Il s’inspire des modèles de gouvernance turc et
malaisien. Parle beaucoup d’économie, un peu de réformes
institutionnelles, jamais de charia. Et pourrait convoiter El Mouradia.
Rencontre.
Le président du Mouvement de la société pour la
paix (MSP) aime à dire qu’il n’est pas homme à frayer avec le pouvoir.
Qu’il n’est pas au service d’un clan et qu’il n’a que faire des
strapontins. Le tête-à-tête du mercredi 10 mai 2017 au Palais du
gouvernement avec le Premier ministre d’alors, Abdelmalek Sellal, aura été l’occasion de le répéter.
Au lendemain de législatives largement remportées par le duo FLN-RND,
Sellal propose en effet à Makri d’entrer au gouvernement. Sourire du
principal intéressé. Il explique poliment que le temps où le MSP
acceptait des alliances avec le pouvoir est révolu. Le mouvement
n’a-t-il pas quitté l’alliance présidentielle en janvier 2012, après
huit ans de soutien indéfectible à Bouteflika ?
Bac 2018 en Algérie : la coupure Internet plombe l’activité des entreprises
Pertes de production, employés au chômage technique,
activités au ralenti... Les conséquences de la coupure d'Internet,
souhaitée par le gouvernement durant le baccalauréat en Algérie, se
ressentent fortement au niveau des entreprises locales.
Les autorités algériennes ont décidé de couper internet durant les épreuves du baccalauréat pour empêcher les fraudes massives et les fuites de sujets qui ont entaché les sessions de 2016 et 2017.
Couper internet « est la seule alternative pour consacrer l’équité et
la justice pour l’ensemble des candidats », a déclaré Nouria Benghabrit,
la ministre de l’Éducation nationale, faisant appel à « un effort
collectif » de la part des Algériens.
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Un manque à gagner de 760 millions de dinars
Les épreuves du bac, débutées mercredi 20 juin se sont terminées
lundi 25 juin. Contrairement aux années précédentes, des horaires précis
pendant lesquels les réseaux internet fixe et mobile étaient
indisponibles ont été rendus publics. La suspension du service a été
fixée aux premières heures des examens, le matin et l’après-midi, de
8h30 à 9h30 puis de 15 heures à 16 heures.
La perte de production est déjà évaluée à 760 millions de dinars (5,5
millions d’euros) pour les onze heures de coupure réparties sur les
cinq jours concernés, révèle Ali Kahlane, président de l’Association des
opérateurs télécoms alternatifs (AOTA). Selon cet expert des TIC, « la
tolérance de panne internationale normalisée pour une connexion internet
utilisée en temps réel en entreprise, en administration ou autre, ne
dépasse pas 5,6 minutes par an ». Or, les perturbations provoquées
dernièrement par les autorités algériennes ont généré « 660 minutes de
tolérance de panne ».
Les activités digitales au ralenti
Dans le domaine du e-commerce des sociétés telles que Yassir, le « Uber algérien » qui connaît un succès fulgurant ces derniers mois, ont enregistré une baisse conséquente de leur activité.
L’entreprise a anticipé la situation en mettant en place des mesures
pour faire face aux coupures. La start-up algérienne a prévenu les
utilisateurs que les commandes de chauffeurs sont disponibles et qu’ils «
peuvent appeler le service client opérationnel 24h/24 pour réserver
leurs courses sur place sans passer par l’application », précise Lamia
Achouche, directrice des relations publiques. « Nos dispatchers font une
simulation des prix sur place et les communiquent aux clients afin de
leur donner la même visibilité disponible sur l’application digitale »,
poursuit-elle.
Le directeur d’une entreprise souffre d’une perte sèche
de 250 000 dinars par jour comparé à un jour de semaine normale »,
souligne Ali Kahlane
Des entreprises à l’arrêt
Pour d’autres sociétés, les derniers jours ont été plus difficiles
avec un arrêt presque complet de leurs activités. « Le directeur d’une
entreprise, créée il y a six mois et qui emploie six personnes, m’a
avoué qu’il souffre d’une perte sèche de 250 000 dinars par jour (près
de 1 809 euros) comparé à un jour de semaine normale », souligne Ali
Kahlane.
Selon le président de l’AOTAn une autre start-up a dû mettre ses
employés au chômage technique face à l’incapacité d’assurer un service
continu. « Reprendre après une heure de coupure, cela ne fonctionne pas
car de toute façon les clients ne sont pas là, ils se disent qu’il n’y a
pas internet ou que l’entreprise est difficile à contacter »,
ajoute-t-il.
La situation laisse pantois les professionnels du secteur qui
s’inquiètent pour l’image et la compétitivité du pays à l’heure où
Houda-Imane Faraoun, ministre de la Poste, des Télécommunications, des
Technologies et du Numérique, évoque une expansion de l’opérateur public
Mobilis vers l’Afrique, notamment au Mali.
« Comment peut-on réellement soumissionner pour une quatrième licence
(4G) à l’échelle internationale alors même que notre tolérance de panne
au niveau d’internet n’est pas aux normes internationales et comment le
Mali, qui est certes mal loti, peut nous prendre au sérieux quand on
décide de couper internet pour un oui ou pour un non ? », s’interroge
Ali Kahlane.
La situation est d’autant plus ironique que le pays doit accueillir
son premier sommet international des « Smart Cities » (villes
intelligentes), les 27 et 28 juin prochain à Alger.
Ziri ibn Menad Abou Ziri est le chef d'une tribuberbère de la confédération Sanhadja. Son ascendance telle que décrite par l'historien Ibn Khaldoun au XIVe siècle, remonte jusqu'à Sanhadj (ancêtre des Sanhadja),
elle s'établit comme suit : Menad est le fils de, Mankush fils de,
Senac, dit Sanhadj le Jeune fils de, Ousfaq fils de, Jibril fils de,
Yazid fils de, Ouasli fils de, Semlil fils de, Jaafar fils de, Elias
fils de, Othman fils de, Sekad fils de, Milkan fils de, Kurt fils de
Sanhadj dit le grand.
Les fils de Milkan avaient pour habitat la région centre de l'Algérie actuelle, en allant de M'Sila à Alger, Médéa et Miliana
Menad Abou Ziri a été gouverneur d'une partie de l'Ifriqiya et du Maghreb central au nom des Abbassides, et qu'il a eu cette autorité par les Aghlabides1. la dynastie régnante en Afrique du Nord pour le compte du califat Abbasside de Baghdad*.
Quand les Fatimides
sont parvenus à établir leur domination sur l'Ifriqiya, Ziri passe de
leur côté à cause des liens attachant sa famille à celle d'Ali ibn Abi Talib,
dont les Fatimides réclament. Il se montre un de leurs partisans les
plus dévoués. Il prouve sa bravoure en luttant contre les tribus kharidjites (Maghraouas, Banou Ifren, etc.) qui se révoltaient contre le pouvoir fatimide et assiégeait Mahdia et Kairouan. Abou Ziri attaque les Kharidjites et fait passer des secours aux assiégés. Le calife fatimide Al-Mansur remerciera Ziri Menad Abou Ziri du service rendu. Abou Ziri peut alors fonder la ville d’Achir pour s’assurer d’une retraite en cas de revers1.
Plus tard, quand Al-Mansur assiège Abu Yazid, « l'homme à l'âne » chef des rebelles kharijites, dans sa forteresse de Kiana2,
Ziri Menad Abou Ziri lui apporte un renfort de troupes et harcèle
l'adversaire. Le calife fatimide lui témoignera sa reconnaissance par
des honneurs et des présents. Après la mort d'Abu Yazid en août 9473, Ziri Menad Abou Ziri écrase les Maghraouas. Ibn El-Kheir, émir des Maghraouas, se suicide pendant le combat en se jetant sur sa propre épée. Il est remplacé par son fils4. Ibn Khaldoun, dira que, même après plusieurs siècles, « les traces des cadavres berbères restaient à la vue des passants4 ». Toutes les têtes des émirs berbères sont envoyées au calife fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah qui se réjouit de sa victoire. Au contraire, Al-Hakam Ier, calife omeyyade de Cordoue et rival du calife fatimide, constate que son autorité vient d'être touchée4
Ziri Menad Abou Ziri reçoit le gouvernorat de Tahert et son fils Bologhin est autorisé à fonder (ou à restaurer) trois villes : Médéa, Miliana après avoir en chassé les Zénatas, et l'ancienne Icosium en fortifiant et agrandissant le site occupé par les Beni Mezghenna qu'il appelle El-Djazair Beni Mezghenna1,5,6 en 960.
La guerre entre les Zirides et les Maghraouas continue. Ziri Menad Abou Ziri attaque les Zénatas qui résident dans le Zab fief de Dja`far ibn `Ali7. Lorsque le calife fatimide décide de transférer son siège au Caire, il invite Dja`far ibn `Ali à gouverner l'Ifriqiya
en son nom. Mais ce dernier, craignant une manœuvre contre lui,
s'enfuit et change de camp pour s'allier avec les Maghraouas, et les Omeyyades de Cordoue qui les soutiennent. Du coup, Ziri menad Abou Ziri décide de mater cette révolte, mais en 971, il est vaincu et tué dans une bataille contre les Maghraouas8 sa tête est amenée à Cordoue au calife omeyyade Al-Hakam al-Mustansir9.
Son fils Bologhin, qui lui succède, deviendra gouverneur de l'Ifriqiya en 972 et gouverneur du Maghreb lorsque les Fatimides transfèrent leur cour de Mahdia en Tunisie au Caire en Égypte.
Références
↑ a, b et cIbn Khaldoun (trad. William MacGuckin de Slane), Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, vol. 2, Imprimerie du Gouvernement, , 635 p. (lire en ligne [archive]), « Notice des Sanhadja de la première race, histoire de leur empire », p. 5-6
↑Kiana, le lieu n'est pas connu de manière précise mais proche de la future Kalâa des Béni Hammad ; L'historien Ibn Khaldoun (XIVe siècle) écrit : « Hammad fonda la ville d'El Calâ (le château) dans le voisinage du Kîana montagne qui s'appelle aussi Adjîça. » (c.f. Ibn Khaldoun, op. cit. (lire en ligne [archive]), « Histoire des Beni-Hammad », p. 43)
↑Ibn Khaldoun, op. cit. (lire en ligne [archive]), « Suite de l'histoire d'Abou Yezîd, sa mort », p. 539
↑ a, b et cIbn Khaldoun, op. cit. (lire en ligne [archive]), « Notice des Sanhadja de la première race, histoire de leur empire », p. 7
↑El-Djazair Beni Mezghenna en arabe : jazā`īr banī mazḡanna, جزائر بني مزغنة « les îles des Banû Mezghenna. ». Ce nom serait à l'origine du nom actuel d'Alger.
↑Messaoudi
Djafaar donne une autre origine au nom actuel de la ville : Ce serait
une déformation du nom Zîrî, que lui aurait donné Bologhine ibn Ziri en l'honneur de son père Menad Abou Ziri (c.f. Messaoudi Djafaar (dir.), ABC amazigh : Une expérience éditoriale en Algérie : 1996-2001, vol. 2, Paris, Editions L'Harmattan, , 241 p. (ISBN978-229600781-9, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]), « Hypothèse sur le toponyme El Djazaïr », p. 81).
↑Yves Lacoste, André Nouschi et André Prenant, L'Algérie, passé et présent : le cadre et les étapes de la constitution de l'Algérie actuelle, Paris, Éditions sociales, , 462 p., p. 115
↑Ibn Khaldoun, op. cit. (lire en ligne [archive]), « Notice des Sanhadja de la première race, histoire de leur empire », p. 8
Ibn Khaldoun (trad. William Mac Guckin de Slane), Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, vol. 2, Imprimerie du Gouvernement, , 635 p. (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]), « Notice des Sanhadja de la première race, histoire de leur empire. », p. 4-9