mardi 11 juillet 2017

La France était son pays, l’Algérie sa patrie. Au souvenir de l’Algérie française, Jean-Jacques Susini, qui est mort le lundi 3 juillet à l’âge de 83 ans, ne manifestait aucun remords au soir de sa vie. Il assumait tout de ce combat d’arrière-garde – assassinats, torture, ratonnades et attentats aveugles. Cet idéal perverti, auquel il s’est voué corps et âme, l’avait hissé de facto à la tête de l’Organisation armée secrète en Algérie, l’OAS, dont le général Raoul Salan était le dirigeant dans la clandestinité.
Opposé à l’« autodétermination » des Algériens
Il était né à Alger le 30 juillet 1933 dans une famille de la classe moyenne aux ascendances corses. La figure mémorable est la grand-mère maternelle, patriote et pétainiste, qui « pleurait en écoutant Mussolini à la radio ». Sujet brillant, Susini entreprend à 16 ans des études de médecine à Alger. Brièvement affilié au Rassemblement du peuple français, le RPF, il échange en 1951 une poignée de main avec de Gaulle, le chef du mouvement en visite à Alger. En 1964, le héraut défait de l’OAS fomentera de Rome, contre le Général, un attentat au mont Faron à Toulon, qui a bien failli réussir.
Susini devine que le fameux « Je vous ai compris ! » du Général à Alger ne signifie pas « Je suis d’accord avec vous ».
Susini observe avec circonspection le soulèvement algérois du 13 mai 1958 qui, après plusieurs jours de confusion, porte de Gaulle au pouvoir. Installé à Lyon, Susini a fondé le Mouvement national étudiant, pro-Algérie française, qui, le lendemain du 13 mai, prend le maquis dans le Forez jusqu’à la chute, alors incertaine, de la IVRépublique.
Il devine que le fameux « Je vous ai compris ! » du Général à Alger ne signifie pas « Je suis d’accord avec vous ». Il rentre aussitôt au pays, prend la tête de l’Association des étudiants d’Algérie et rejoint le Front national français de « Jo » Ortiz, le bouillant patron de la brasserie du Forum.
Ce Front,...
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