mardi 18 juillet 2017

Gouverner, c’est remanier chez Abdelaziz Bouteflika !


Gouverner, c’est remanier chez Abdelaziz Bouteflika !
Si chez les autres chefs d’Etat et de gouvernement gouverner c’est prévoir, chez Abdelaziz Bouteflika gouverner est plutôt synonyme de remaniements récurrents dans les différents corps de la République algérienne.
Ne pouvant plus faire des sorties sur le terrain, ne pouvant plus s’adresser directement aux Algériens et ne pouvant plus présider régulièrement des conseils des ministres, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a trouvé donc en ces remaniements une sorte d’échappatoire, comme pour nous dire qu’il est toujours là et que c’est lui qui commande, jusqu’à preuve du contraire.
Et gare à celui qui se montrera impatient devant cette situation pour le moins cocasse ! Le secrétaire général du RND et non moins chef de cabinet à la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia, pour ne citer qu’un exemple, n’a-t-il pas été ouvertement et publiquement rudoyé par Djamel Ould Abbès qui le trouvait trop ambitieux et trop impatient à son goût ?
Tout homme politique a le droit d’avoir l’ambition d’accéder un jour aux commandes de son pays, c’est légal et tout à fait légitime, mais allez savoir pourquoi devient-on subitement suspect dès lors qu’on affiche ses intentions, fussent-elles des plus sérieuses. A croire qu’on devrait d’abord demander la permission au sieur Djamel Ould Abbès !
La perte d’énormes privilèges, voilà de quoi ont peur ceux qui défendent bec et ongles le statu quo actuel. Ils savent très bien, en fait, que si changement il y a au palais d’El Mouradia, leurs postes et les privilèges qui vont avec disparaitront comme par enchantement, et bonjour la traversée du désert à l’automne de leur vie.
Heureusement que personne n’est en mesure d’arrêter le temps et que ce temps joue en défaveur de Djamel Ould Abbès and Co. 2019, c’est demain, et demain on n’entendra plus parler de ce faux pronostiqueur et ceux qu’il défend.
Il ne faut toutefois pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, comme on dit. Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui a eu le temps de cogiter sur son départ et sa succession toute proche, pourrait nous réserver une surprise dont il a le secret. Il adore surprendre son monde, Saïd Bouteflika, pardon, Abdelaziz Bouteflika !
Ahcène Bettahar

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