mardi 14 février 2017

                                         Alors qu'une commission du Parlement belge doit entendre les responsables d'un centre islamique lié à Riyad au sujet de son éventuelle implication dans la radicalisation de musulmans, l'Arabie saoudite assure n'avoir rien à avoir avec le djihadisme.
«Des préjugés qui ne reflètent pas la réalité». L'Arabie saoudite a réagi en ces termes, le 11 février, aux soupçons fréquemment soulevés par la presse sur son soutien à des mouvements islamistes européens en mesure d'encourager des vocations djihadistes. La déclaration, tirée d'un communiqué rendu public le 11 février, survient deux jours avant l'audition de responsables de la grande mosquée de Bruxelles par la commission d'enquête de la Chambre des Représentants, au sujet des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.
Cette audition a pour but de faire la lumière sur les propos de l'administrateur général de la Sûreté de l'Etat, Jaak Raes, qui avait affirmé que le Centre islamique et culturel de Belgique (associé à la grande mosquée de Bruxelles) investissait massivement dans la promotion du salafisme dans le pays. Or, ce centre est en grande partie financé par l'Arabie saoudite, via la Ligue islamique mondiale.
«[Riyad] condamne sous toutes ses formes le terrorisme, ses partisans et ceux qui le justifient [et] combat depuis des années la radicalisation, l’extrémisme et le terrorisme», a martelé la représentation de l'Arabie saoudite auprès de l'Union européenne (UE), dans son communiqué, avant d'ajouter : «Les faits démontrent qu’en aucun cas le Royaume ne finance ni ne soutient aucune institution radicale en Belgique ou dans tout autre pays.» En Belgique, précise même le communiqué, la monarchie arabe est «pionnière en matière de déradicalisation», abordant le problème du terrorisme à sa racine.

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