mardi 21 février 2017


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Le mois dernier, le ministre turc de l’Education a présenté la dernière version du nouveau programme scolaire pour la rentrée prochaine. Deux points portent particulièrement à controverse : la suppression du chapitre sur l’évolution et la modification de celui sur les pères fondateurs de la Turquie.

Outre les leçons sur les grands scientifiques tels qu’Einstein ou Newton, les écoliers turcs découvriront les grands scientifiques turcs ou musulmans. En revanche, les chapitres qui concernent le président fondateur de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, et son successeur Ismet Inönü, seront allégés.
Les réactions n’ont pas tardé : certains accusent le gouvernement de promouvoir son idéologie conservatrice et religieuse ; et le syndicat enseignant Egitim-Sen s’inquiète, affirmant que ce nouveau programme va encourager une mentalité « religieuse et nationaliste » mettant l’accent sur l’identité turque et l’islam sunnite. Le Parti républicain du peuple, principal parti d’opposition, dénonce « l’effaçage » des réalisations d’Atatürk.
En réponse, le ministre de l’éducation assure que ce programme va enseigner l’histoire de la Turquie du « point de vue d’une éducation nationale et morale ». De plus, le ministère a promis de modifier son enseignement de la religion pour être en conformité avec la Cour européenne des droits de l’homme, en remplaçant des phrases telles que « notre religion » par la formule plus neutre « la religion Islamique ».

La tentative de coup d’Etat de juillet 2016

Un autre changement inquiète les critiques du gouvernement : l’ajout d’un cours sur la tentative de coup d’état du 15 juillet dernier, qui est devenue un mythe fondateur très politisé pour Erdogan. « Le gouvernement utilise l’histoire du coup d’état pour présenter Erdogan comme un héros », a déploré un professeur d’histoire d’un lycée à Istanbul.

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