mardi 21 février 2017

Droits de l’homme à l’épreuve

Analyse. En France, la volonté de pénaliser la « consultation habituelle de sites djihadistes » a pour résultat de sacrificer des principes de liberté sans gagner en termes d’efficacité dans la lutte antiterroriste.
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« C’est en invoquant l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du ­citoyen de 1789, que le Conseil constitutionnel a invalidé l’incrimination pénale de consultation habituelle de sites djihadistes » (Photo: timbre français émis en 1989).

On se gausse volontiers des revers que subit Donald Trump lorsque des juges américains bloquent certaines de ses mesures, considérées comme ­liberticides. Mais nous ne ­devrions pas omettre de balayer devant notre propre porte.
C’est en invoquant l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du ­citoyen de 1789, selon lequel « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme », que le Conseil constitutionnel a invalidé, vendredi 10 février, l’incrimination pénale de « consultation habituelle de sites djihadistes ».

Ce nouveau délit avait été introduit dans le code pénal à l’occasion de la loi du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Il s’agissait de punir de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition des messages, images ou représentations soit provoquant directement à la commission d’actes de terrorisme, soit faisant l’apologie de ces actes lorsque, à cette fin, ce service comporte des images ou représentations montrant la commission de tels actes consistant en des atteintes volontaires à la vie ».
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Comment continuer à manger du poisson ?
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Comment continuer à manger du poisson ?
A l’occasion de la Semaine de la Pêche Responsable, on vous explique comment choisir du poisson tout en respectant l'environnement et les océans.
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Accélération Depuis vingt ans que la France multiplie les lois antiterroristes, avec une accélération ces dernières années, c’est la première fois que les gardiens de la Constitution mettent un coup d’arrêt à l’imagination prolifique des parlementaires. Aurait-on atteint une limite dans la création de nouvelles ­incriminations pénales ? Sami Khankan, l’avocat nantais à l’origine de la question prioritaire de constitutionnalité, a en particulier plaidé l’insécurité juridique que provoquait cet article du code pénal puisque personne ne sait qualifier ce qu’est une ­ ­« consultation habituelle ». Cela revenait à ­envoyer en correctionnelle des personnes dont on ne sait même pas si elles sont animées d’intentions délictuelles ou criminelles.
François Sureau, intervenant au nom de la Ligue des droits de l’homme devant le ­Conseil constitutionnel, n’a pas dit autre chose en ­affirmant que « c’est la première fois, en France, qu’une démarche purement cognitive fait naître la présomption d’une intention criminelle. (…) Même l’Inquisition de Bernardo Gui n’est pas allée aussi loin ».
Le Conseil constitutionnel a censuré pour ces raisons. Mais le premier et principal...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/02/21/droits-de-l-homme-a-l-epreuve_5083014_3232.html#qE0O1lzlxbMSQ3Jw.99

(7) L'expansion phénoménale de l'islam

À la fin de ce chapitre, nous aimerions souligner un signe important qui indique le caractère véridique de l'islam.  C'est un fait connu qu'aux États-Unis, l'islam est la religion dont l'expansion est la plus rapide.  Voici quelques observations sur ce phénomène:  
n  "L'islam est la religion dont l'expansion est la plus rapide en Amérique, c'est un guide et un pilier de stabilité pour plusieurs de nos citoyens..." (Hillary Rodham Clinton, Los Angeles Times).1
n  "Les musulmans constituent le groupe qui prend de l'expansion le plus rapidement dans le monde..." (The Population Reference Bureau, USA Today).2
n  "...L'islam est la religion dont l'expansion est la plus rapide au pays." (Geraldine Baum; Rédactrice de la chronique religieuse de Newsday).3
n  "L'islam, la religion dont l'expansion est la plus rapide aux États-Unis..." (Ari L. Goldman, New York Times).4
Ce phénomène indique que l'islam est vraiment une religion provenant de Dieu.  Il ne serait pas raisonnable de penser qu'autant d'Américains se soient convertis à l'islam sans l'avoir soigneusement considéré et profondément médité, avant de conclure que l'islam est la vérité.  Ces Américains proviennent de différentes classes, races et conditions sociales.  Il y a parmi eux des scientifiques, des professeurs, des philosophes, des journalistes, des politiciens, des acteurs et des athlètes.
Les points mentionnés dans ce chapitre ne constituent que quelques-unes des preuves en faveur de la croyance selon laquelle le Coran est la parole de Dieu, Mohammed est vraiment un prophète envoyé par Dieu, et l'islam est véritablement une religion provenant de Dieu.
 

Musulmans (nationalité)

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Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2012). Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Musulmans (homonymie).
Les Musulmans sont, dans les pays de l'ex-Yougoslavie, l'une des nationalités de Slaves du Sud de tradition musulmane.
Avant 1974, en Yougoslavie, s'il existait officiellement les nationalités croate, macédonienne, serbe et slovène, la nationalité bosniaque n'avait pas de reconnaissance officielle car la Bosnie était peuplée de Serbes, de Croates et de Slaves islamisés, considérés comme Croates ou Serbes mais ayant la particularité d'être de religion sunnite1. On ne leur reconnaissait donc pas le statut de peuple distinct mais d'adeptes d'une religion. Le régime communiste de Tito crée ainsi cette nationalité distincte en 1974. Il reçoit en échange les remerciements de la Ligue islamique mondiale (ainsi que de l'aide financière), par la bouche du roi d'Arabie en visite à Sarajevo : « Merci au maréchal Tito pour les droits et libertés donnés aux musulmans en Yougoslavie »2.
Le nom s'écrit donc avec une majuscule, contrairement à « un musulman » qui désigne un adepte de l'islam.

Sommaire


Histoire

Origines

Avant la conquête de la Bosnie-Herzégovine par l'Empire ottoman, les Slaves de Bosnie sont catholiques ou orthodoxes. Une partie des orthodoxes sont d'anciens bogomiles serbes chassés de Serbie par Stefan Nemanja, ce sont d'ailleurs eux qui convertiront une partie des catholiques croates et serbes orthodoxes de Bosnie et Herzégovine (à l'époque le voïvodat d'Herzégovine représentait toute la partie sud-est de la Bosnie et aussi l'ouest du Monténégro) à l'« hérésie » bogomile3. Après la conquête de la Bosnie-Herzégovine, une partie de ces Slaves se convertit à l'islam. Les conversions sont relativement passives et opportunistes pendant les cinq siècles d'occupation ottomane, dans la mesure où, selon le système des millets, le statut de musulman dans l'Empire ottoman leur apportait plusieurs avantages :
  • ne plus payer l'impôt religieux que payaient les chrétiens et les juifs (par contre en tant que musulmans ils devaient payer la Zakat) ;
  • éviter d'offrir au sultan son premier fils comme esclave selon la tradition des janissaires (Mehmed pacha Sokolović en est un exemple) ;
  • accéder à des postes dans l'armée et l'administration ;
  • se défaire du catholicisme ou de l'orthodoxie pour les anciens bogomiles.

De la création de la nationalité musulmane au choix du terme Bosniaque

En 1974, Tito introduit la nationalité « Musulmans » (avec un M majuscule) à la demande des musulmans de Bosnie-Herzégovine ; les Musulmans deviennent alors un des peuples constitutifs de la Yougoslavie. Après les accords de Dayton en 1995, une fois la Bosnie-Herzégovine indépendante, les Bosniens musulmans demandent la reconnaissance de leur peuple en tant que nation par l'ONU, non sous sa dénomination première de « Musulmans » mais sous celle de « Bosniaques » (en bosnien, Bošnjaci, en anglais Bosniaks).
Le terme de bosniaque est l'autre adjectif qui est utilisé pour désigner les Slaves islamisés de Bosnie et les slave islamisés redevenu laïc mais ne se considérant ni serbe ni croate. Il est apparu en 1930, lorsque le gouvernement monarchiste de la dynastie Karađorđević cherche à détacher les Slaves islamisés de la désignation de « musulman », car même avant sa reconnaissance officielle par Tito en 1974, les Slaves islamisés de Bosnie étaient appelés par les Croates et les Serbes des « musulmans » non pas de façon péjorative mais tout simplement par souci de les distinguer des Croates catholiques et des Serbes orthodoxes, alors que les trois parlaient la même langue le BCMS4. Le terme de Bosniaque a été remis au goût du jour au début des années 1980 par des intellectuels musulmans, comme Adil Zulfikar Pasic ou Ferid Muhic4. Ils le revendiquent comme terme de désignation pour tous les musulmans de langue BCMS dans la Yougoslavie, mais aussi comme désignation du peuple de l'État musulman qu'ils désirent alors créer4. C'est pour cela qu'aujourd'hui, en Bosnie, on utilise généralement deux termes : Bosniens pour tous les habitants de la Bosnie, qu'ils soient croates, serbes, ou bosniaques, et Bosniaques pour les habitants musulmans, à la place de l'ancienne terminologie choisie par Tito.

Utilisation contemporaine du terme Musulman

La nationalité Musulman existe encore juridiquement en Serbie, Croatie, Macédoine, Slovénie et au Monténégro pour désigner les Slaves de tradition musulmane. Elle est acceptée comme réponse pour la question de la nationalité lors des recensements.
En Bosnie-Herzégovine, on utilise le terme de Bosniaques.

Population

  • En Bosnie-Herzégovine : 1 902 956 personnes au recensement de 1991, avant la reconnaissance de la nationalité bosniaque.
  • Au Monténégro : 20 537 personnes se sont déclarés Musulmans dans le recensement de 20115.
  • En Croatie : 7 558 personnes (recensement de 2011)6
  • En Serbie : (sans le Kosovo) 22 301 personnes7. (recensement de 2011)
  • En Slovénie : 10 467 personnes (recensement de 2002)8
  • En Macédoine (ou ex-République yougoslave de Macédoine) 2 553 personnes (recensement de 2002)9

Notes et références


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Le mois dernier, le ministre turc de l’Education a présenté la dernière version du nouveau programme scolaire pour la rentrée prochaine. Deux points portent particulièrement à controverse : la suppression du chapitre sur l’évolution et la modification de celui sur les pères fondateurs de la Turquie.

Outre les leçons sur les grands scientifiques tels qu’Einstein ou Newton, les écoliers turcs découvriront les grands scientifiques turcs ou musulmans. En revanche, les chapitres qui concernent le président fondateur de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, et son successeur Ismet Inönü, seront allégés.
Les réactions n’ont pas tardé : certains accusent le gouvernement de promouvoir son idéologie conservatrice et religieuse ; et le syndicat enseignant Egitim-Sen s’inquiète, affirmant que ce nouveau programme va encourager une mentalité « religieuse et nationaliste » mettant l’accent sur l’identité turque et l’islam sunnite. Le Parti républicain du peuple, principal parti d’opposition, dénonce « l’effaçage » des réalisations d’Atatürk.
En réponse, le ministre de l’éducation assure que ce programme va enseigner l’histoire de la Turquie du « point de vue d’une éducation nationale et morale ». De plus, le ministère a promis de modifier son enseignement de la religion pour être en conformité avec la Cour européenne des droits de l’homme, en remplaçant des phrases telles que « notre religion » par la formule plus neutre « la religion Islamique ».

La tentative de coup d’Etat de juillet 2016

Un autre changement inquiète les critiques du gouvernement : l’ajout d’un cours sur la tentative de coup d’état du 15 juillet dernier, qui est devenue un mythe fondateur très politisé pour Erdogan. « Le gouvernement utilise l’histoire du coup d’état pour présenter Erdogan comme un héros », a déploré un professeur d’histoire d’un lycée à Istanbul.

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mardi 14 février 2017

Steppe

image illustrant la botanique
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La steppe russe dans l'oblast d'Orenbourg
Une steppe (du russe : степь, step) est en biogéographie une formation végétale correspondant au biome des prairies, savanes et brousses tempérées en Eurasie centrale. Il s'agit d'immenses étendues d'herbes presque dépourvues d'arbres. Ce mot est issu d'un nom d'une région d'Asie centrale. La steppe est l'équivalent biogéographique en Eurasie de la prairie en Amérique du Nord.

Sommaire


Localisation

Localisation de la steppe eurasienne.
La steppe eurasienne forme une large bande continue depuis le Delta du Danube et la côte nord de la mer Noire en Europe, jusqu'à la Mongolie et l'Altaï en Asie, où après une certaine discontinuité dû aux hauteurs de l'Altaï et des monts Saïan elle se poursuit en Extrême-Orient en Mongolie et au nord de la Chine. Elle est bordée au nord par une bande de steppe boisée, transition avec la zone de la forêt décidue et mixte tempérée et de la taïga, et au sud par des végétations semi-arides en transition avec les déserts d'Asie centrale. Elle couvre également la base, les contreforts et les plateaux des marges occidentales arrosées des divers massifs montagneux d'Asie centrale depuis l'Altaï au nord-est jusqu'à l'Hindou Kouch au sud-ouest en passant par le Tian Shan et le Pamir.

Écosystème

Selon les caractéristiques des espèces ligneuses et du couvert herbacé et leur densité, variant avec les climats (notamment la pluviométrie) et les sols, on parle de steppe arborée, de steppe buissonnante, de prairie dense d'herbes hautes, de steppe rase, de steppe clairsemée...
La steppe se caractérise par une variante modérément sèche du climat tempéré continental, avec des hivers rudes et des étés chauds, elle forme la transition avec les zones désertiques des climats semi arides.
Un feu de prairie au Kazakhstan.
La formation végétale à l'équilibre qu'est la steppe est normalement dépourvue d'arbres, à l’exception des vallées alluviales, ce qui permet la distinction entre la steppe (ne contenant que des graminées, des plantes herbacées, et une strate muscino-lichénique) et la savane tempéré ou steppe boisée (dont la strate herbacée est souvent plus dense et haute et qui contient en plus des espèces arborescentes).
On attribue la quasi absence naturelle d'arbre à la relative faiblesse ou l'irrégularité des précipitations avec des étés chauds, du moins si l'on compare aux régions de forêt décidue et mixte et de taïga plus au Nord. C'est surtout l'action déterminante des feux de prairie et de forêt, lors des sécheresses estivales qui y sont plus fréquentes que dans les régions forestières, qui explique l'ouverture du milieu, car le climat est généralement assez humide pour permettre à un boisement de se maintenir s'il n'y a pas d'incendie. Il faut aussi ajouter un facteur biotique prépondérant: la forte charge en animaux herbivores, depuis les très nombreuses espèces de rongeurs qui caractérisent ces milieux aux ruminants et chevaux, et de nos jours dans les zones de nomadisme ce sont les animaux d'élevage qui ont pris la relève des troupeaux sauvages. Les herbivores jouent un rôle déterminant dans l'ouverture du milieu en abroutissant les pousses d'arbres, et en entretenant la densité de la strate herbacée qui ralenti l’installation des ligneux. De plus la steppe est située dans un climat de bordure assez instable entre les zones tempérées plus humides (zone de la forêt décidue et mixte) et arides (semi-déserts et steppes arides d'Asie centrale), les épisodes d'aridifications assez fréquents au cours des ages peuvent éliminer la forêt (asséchement et incendies, avancée du désert) qui n'a pas le temps de reconquérir l'espace durant les périodes plus humides qui voient alors le développement de verdoyantes prairies, le processus de boisement est alors entravé par la colonisation plus rapide de la faune herbivore qui prospère dans ces riches prairies ainsi que par les feux de broussaille estivaux.

Utilisation par l'homme

Dans certaines parties du monde, et spécialement en Europe, ex-URSS, tout comme en Amérique du Nord, l'essentiel des steppes et prairies ont été mises en culture là où la topographie et le climat sont favorables, et elles sont ainsi devenues certains des plus riches bassins de production céréalière au monde (l'Ukraine et le sud de la Russie étaient ainsi considérées comme le grenier à blé de l'URSS, au même titre que la prairie américaine pour les États-Unis), ce qui a occasionné le déclin de la flore et de la faune inféodées à ces milieux. En effet le blé notamment est particulièrement bien adapté au climat et aux sols de la steppe, notamment sur la terre noire ou tchernoziom, un sol argilo-humique des parties nord de la steppe (plus humides), très riche en matière organique sur une grande profondeur (souvent 1 m, jusqu'à 6 m par endroit en Ukraine), souvent considérée comme le meilleur sol agricole au monde et dont la bande de steppe eurasienne constitue la plus vaste étendue au monde. Ailleurs, notamment sur les sols moins favorables à la culture, les steppes sont exploitées en pâturage pour l'élevage, encore fréquemment selon un régime de pastoralisme nomade dans les steppes d'Asie, comme en Mongolie et au Kirghizistan ou encore dans certaines zones de Sibérie, ce qui a permis de préserver cet écosystème dans ces zones.

Rôle historique

La steppe formant une ample bande au cœur de l'Eurasie, elle a joué un rôle très important dans l'histoire de l'Ancien monde. Elle fut le théâtre de la domestication du cheval, animal originaire de la steppe qui permis l'apparition de populations très mobiles dans ces paysages ouverts et sans obstacle autre que les cours d'eau, vivant du pastoralisme nomade, suivie de l'invention des premiers char de combat. La steppe constitua alors une véritable autoroute de migration lors de l'expansion indo-européenne. Les peuples scythes issus de ces indo-européens y ont ensuite développé l'équitation montée leur permettant à leur tour de dominer toute l'Eurasie centrale durant l'Antiquité. Plus tard, à partir de la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge, elle sera de la même manière la base de l’expansion très rapide des peuples turcs et d'autres peuples comme les Huns, venus d’Extrême Orient, qui remplacèrent en partie les peuples indo-européens, provoquant des mouvements de populations en dominos dans toute l'Eurasie de l'Ouest qui sont l'une des causes des Grandes Invasions qu'a connu l’Occident. Puis au XIIIe siècle ce sera le tour de l'immense empire Mongol de Gengis Khan. Et enfin plus tardivement la colonisation russe de la Sibérie et d'une grande partie de l'Asie centrale à partir de la Renaissance passa également par la steppe grâce au cheval, ce qui explique la formation du plus vaste état encore existant. La ligne de chemin de fer russe du Transsibérien passe en grande partie par la steppe où se concentre encore aujourd'hui la majeure partie de la population ethniquement russe de Sibérie.

Galerie


Voir aussi

La péninsule arabique, une région toujours particulière pour les États-Unis

Si des tensions sont apparues ces dernières années sur fond d’indépendance énergétique américaine, la péninsule reste stratégique pour Washington.

Le président Barack Obama et le roi Salman, à Riyad, le 27 janvier 2015.
ZOOM
Le président Barack Obama et le roi Salman, à Riyad, le 27 janvier 2015. / SAUL LOEB/AFP
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis jouent un rôle clé dans la péninsule arabique. Et réciproquement : un intérêt mutuel unit Washington aux capitales de la région. Les compagnies de l’Oncle Sam siphonnent le désert gorgé d’or noir, tandis que ses militaires le patrouillent pour assurer la sécurité des États du Golfe.
La pierre angulaire de cette relation est le pacte du Quincy, signé en 1945 par Franklin Roosevelt et le roi Ibn Saoud, fondateur du royaume d’Arabie saoudite. Signé pour soixante ans, et renouvelé en 2005, ce document fait de la stabilité de la région un « intérêt vital » pour les États-Unis, synonyme de soutien militaire, en échange d’un approvisionnement garanti en or noir.
À la fin du XXe siècle, des accords similaires ont été signés avec le Qatar et les Émirats arabes unis. Plus de 15 000 soldats américains sont déployés dans la région.
> (Re)lire : Les cours du pétrole au plus bas, la production américaine au plus haut

Des tensions au sein d’un mariage contre-nature

Mais ce mariage contre-nature, tant les régimes soutenus par Washington partagent des valeurs diamétralement opposées à celles des États-Unis, est-il éternel ? Ces dernières années ont vu les sources de tension se multiplier entre Washington et l’Arabie saoudite, furieuse de voir Barack Obama se rapprocher de l’Iran, l’ennemi chiite.
Le refus d’intervenir contre le régime de Bachar Al Assad a constitué un autre point de friction entre Washington et Riyad.
Bruce Riedel, ancien de la CIA et chercheur à la Brookings Institution à Washington, célébrait en février le 70e anniversaire du pacte du Quincy en soulignant que « ce partenariat entrait dans une période de transition, les deux parties reconsidérant leurs priorités. Ces prochaines années seront bien plus agitées que FDR (Franklin Delano Roosevelt, NDLR) et Ibn Saoud ne l’auraient souhaité. »
> Lire également : Keystone XL : Obama met son veto sans se prononcer sur le fond

Des intérêts communs importants

Au point que certains voient dans ces tensions l’amorce d’un divorce. La révolution énergétique aux États-Unis a changé la donne. Grâce au pétrole et au gaz de schiste, Washington n’importe plus que 30 % de sa consommation d’or noir, contre 60 % il y a dix ans. Aux yeux de certains experts, les États-Unis pourraient bientôt devenir exportateurs de brut, et se passer de la pompe géante saoudienne.
Pourtant, si une nouvelle page de cette relation s’ouvre, aucune partie ne peut se passer de l’autre. Les cœurs américains et saoudiens ne battent pas à l’unisson, mais les deux pays « ont des intérêts communs importants, comme la lutte contre Al-Qaida ou l’endiguement de l’Iran, et aucune alternative pour trouver un autre partenaire l’aidant à défendre ces intérêts », rappelle Bruce Riedel.
Sans oublier l’étroitesse des liens économiques. Lors d’un forum organisé l’an passé à Doha, Adnan Al Janabi, parlementaire irakien et ancien ministre, rappelait que « 70 % des revenus du pétrole des pays de la région finissent par être dépensés en biens, services ou investissements américains ». Notamment dans de très importantes dépenses militaires.
> Lire aussi : Le pétrole de schiste américain devient moins rentable
GILLES BIASSETTE
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