mardi 31 janvier 2017

Gouverner au nom d’Allah ou au nom de la République ? La question semblait réglée depuis longtemps. En dehors de l’Arabie saoudite et de l’Iran, la loi ­civile prévalait partout ailleurs. Au tournant des années 1990, l’islam radical, qui couvait sous la paille, se répand brutalement dans le monde et impose sa loi dans les territoires tombés sous sa coupe. Poursuivie avec des moyens pacifiques (enseignement, action caritative, politique, culturelle), l’expansion se fait à présent avec des moyens agressifs : par l’occupation du terrain, l’imposition de normes comportementales islamiques, les menaces, et de plus en plus par l’action armée.
Dans ce plan stratégique, la jeunesse des quartiers périphériques, musulmane ou autre, est tout spécialement visée, et une partie enrôlée, endoctrinée, radicalisée et envoyée au combat. Le phénomène connaît les mêmes évolutions dans les pays arabes et dans les pays occidentaux. A mesure que la radicalisation s’étend, se structure et se construit une histoire, elle fait apparaître un phénomène nouveau : l’émergence de larges réseaux de jeunes ­radicalisés, très professionnels, très mobiles.
Au cœur d’une tourmente Ces groupes, nés et agissant dans « les quartiers », se sont connectés et agissent à présent à travers le pays, en Europe et dans tout le ­bassin méditerranéen. Anis Amri, responsable de l’attentat de Berlin à Noël, qui arrivait de Tunisie, a traversé quatre pays, l’Allemagne, la Belgique, la France et l’Italie,...
L’accès à la totalité de l’article est protégé Déjà abonné ?

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/30/la-radicalisation-doit-etre-traitee-comme-un-enjeu-euromediterraneen_5071397_3232.html#q2FPCKkIQS672fCy.99

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire