Alors que les dirigeants du royaume appellent la
population à se serrer la ceinture, et annulent des projets estimés à
250 milliards de dollars, les princes dépensent sans compter et
investissent à l’étranger “au cas où ça tourne mal dans le pays”.
Tanger,
Maroc – Derrière un haut mur d’enceinte hérissé de caméras de
vidéosurveillance et gardé par des militaires marocains, un nouveau
palais tentaculaire est sorti de terre à l’été 2016 sur la côte
Atlantique du Maroc. Son propriétaire : le roi Salman d’Arabie Saoudite.
Pendant que le gouvernement saoudien annulait pour 250 milliards de dollars de projets en Arabie Saoudite dans le cadre de sa cure d’austérité budgétaire, les ouvriers mettaient la dernière main aux plateformes d’atterrissage bleu ciel qui accueilleront les hélicoptères de la résidence secondaire et dressaient une tente de la taille d’un grand chapiteau de cirque où le roi pourra festoyer et divertir sa suite considérable.
La famille royale doit sa fortune aux gisements de pétrole découverts voilà plus de soixante-quinze ans sous le règne du père de Salman, le roi Abdelaziz ibn Saoud. La vente de pétrole permet aux membres de la famille de bénéficier d’une rente annuelle de plusieurs milliards de dollars et de places en or dans le secteur public, entre autres privilèges.
Les plus fortunés d’entre eux possèdent des châteaux en France et des palais en Arabie, dissimulent de l’argent sur des comptes en Suisse et batifolent sur des yachts démesurés loin de la vue des roturiers, pendant que ces dames portent des robes haute couture sous leurs abayas.
Le roi Salman tient lieu de PDG du business familial, surnommé “Al-Saoud S.A.”. La baisse prolongée des cours du pétrole a mis l’économie locale à l’épreuve et pose la question de savoir si la famille – qui compte plusieurs milliers de membres et continue de s’étendre – peut à la fois maintenir son train de vie fastueux et son emprise à ce jour incontestée sur le pays.
“Les gens ont moins d’argent qu’avant, mais pas la famille royale”, persifle le prince Khaled ben Farhan Al-Saoud, membre dissident de la famille élargie, actuellement installé en Allemagne. Les temps sont durs pour la famille royale, sous la houlette d’un octogénaire qui a déjà eu un accident vasculaire
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Pendant que le gouvernement saoudien annulait pour 250 milliards de dollars de projets en Arabie Saoudite dans le cadre de sa cure d’austérité budgétaire, les ouvriers mettaient la dernière main aux plateformes d’atterrissage bleu ciel qui accueilleront les hélicoptères de la résidence secondaire et dressaient une tente de la taille d’un grand chapiteau de cirque où le roi pourra festoyer et divertir sa suite considérable.
La famille royale doit sa fortune aux gisements de pétrole découverts voilà plus de soixante-quinze ans sous le règne du père de Salman, le roi Abdelaziz ibn Saoud. La vente de pétrole permet aux membres de la famille de bénéficier d’une rente annuelle de plusieurs milliards de dollars et de places en or dans le secteur public, entre autres privilèges.
Les plus fortunés d’entre eux possèdent des châteaux en France et des palais en Arabie, dissimulent de l’argent sur des comptes en Suisse et batifolent sur des yachts démesurés loin de la vue des roturiers, pendant que ces dames portent des robes haute couture sous leurs abayas.
Le roi Salman tient lieu de PDG du business familial, surnommé “Al-Saoud S.A.”. La baisse prolongée des cours du pétrole a mis l’économie locale à l’épreuve et pose la question de savoir si la famille – qui compte plusieurs milliers de membres et continue de s’étendre – peut à la fois maintenir son train de vie fastueux et son emprise à ce jour incontestée sur le pays.
“Les gens ont moins d’argent qu’avant, mais pas la famille royale”, persifle le prince Khaled ben Farhan Al-Saoud, membre dissident de la famille élargie, actuellement installé en Allemagne. Les temps sont durs pour la famille royale, sous la houlette d’un octogénaire qui a déjà eu un accident vasculaire
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Avec 1 000 journalistes, 29 bureaux à l’étranger et plus de 80 prix Pulitzer, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’ [...] Lire la suite
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