mardi 24 janvier 2017

A Bahreïn, trois chiites exécutés pour un attentat contre des policiers

Des informations avaient circulé samedi sur l’imminence de ces exécutions et avaient provoqué des manifestations dans plusieurs villages chiites.
LE MONDE | • Mis à jour le
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Trois Bahreïniens de confession chiite, condamnés à mort pour un attentat ayant coûté la vie en 2014 à trois policiers, ont été exécutés tôt dimanche 15 janvier, a annoncé le parquet de la capitale, Manama, à l’agence officielle BNA. La sentence a été appliquée par un peloton d’exécution.

Des dizaines d’hommes et de femmes sont descendus dans la rue samedi après avoir entendu que les familles des trois chiites condamnés à mort avaient été convoquées pour les voir en prison avant leur mort.
Lundi dernier, la Cour de cassation de Bahreïn avait confirmé trois condamnations à mort et sept peines de prison à vie pour les membres d’un groupe, reconnus coupables du meurtre de trois policiers, dont un officier des Emirats arabes unis, dans un attentat à la bombe en mars 2014.

La contestation chiite sévèrement réprimée en 2011

C’était la première fois qu’un membre des forces de sécurité d’un autre pays du Golfe était tué à Bahreïn, où des militaires et des policiers d’Etats voisins se sont déployés en 2011 pour soutenir la monarchie sunnite face à la contestation animée par la majorité chiite. Depuis, la répression contre les chiites s’intensifie pour museler toute opposition.
Dans ce petit royaume du Golfe adossé à l’Arabie saoudite, des chiites n’hésitent pas à défier les autorités qui mènent une politique de la poigne de fer contre les opposants, régulièrement accusés de « complicité avec l’Iran ».
Un policier a été blessé tard samedi lorsqu’une patrouille a essuyé des tirs de « plusieurs individus » à Bani Jamra, à l’ouest de la capitale Manama, a déclaré le ministère de l’intérieur, en dénonçant un « acte terroriste ».
Brian Dooley, responsable de l’ONG Human Rights Defenders sise à Washington, avait demandé au gouvernement américain, dont une partie de la flotte est basée à Bahreïn, de « mettre en garde son allié du Golfe contre un niveau de répression effrayant et irresponsable susceptible de provoquer la colère et davantage de violence dans une région déjà volatile ».
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