La relance de la production algérienne de gaz donnera certainement de
la consistance aux positions qui seront exprimées par notre pays.
Le début de polémique sur la fiabilité des livraisons en gaz algérien
vers la France, né des accusations du groupe Engie (ex-GDF Suez) contre
le groupe Sonatrach, remet sur le tapis la question des contrats à long
terme à l’origine du litige entre les deux entreprises. Un différent qui
ne serait pas étranger aux insinuations d’Engie qui a lourdement
médiatisé ses difficultés d’approvisionnement en l’imputant à Sonatrach,
laissant ainsi la voie libre à une série de spéculations sur des
difficultés sur le front du gaz en Algérie. La «mise en accusation» est,
pour le moins, mal venue pour l’Algérie, à l’approche de négociations
difficiles sur les contrats à long terme, dans un marché devenu très
concurrentiel.
Dans ses réponses directes à Engie, Sonatrach est restée plutôt
mesurée, mais les informations données depuis quelques jours par le
groupe, à propos des capacités de production gazières algériennes,
appuyées de bilans chiffrés sur les exportations effectives vers le Sud
de l’Europe et notamment l’Espagne, dessinent les contours d’une riposte
algérienne plus offensive. Sonatrach insiste ainsi sur sa fiabilité en
tant que fournisseur de gaz à l’Europe, mais aussi sur ses énormes
potentialités en termes de production et de livraisons effectives vers
le Sud de l’Europe.
Après avoir souligné la progression attendue de ses exportations en gaz
(naturel et naturel liquéfié) en 2017, Sonatrach révèle les chiffres de
ses exportations en hausse vers l’Europe, dont l’Espagne, son principal
client. Les exportations algériennes devraient ainsi passer de 54
milliards de mètres cubes en 2016 à 56 milliards de mètres cubes en
2017, soit une hausse de 5,5%. Pour le GNL, les exportations attendues
en 2017 devraient atteindre 17 milliards de mètres cubes/équivalent gaz
contre 39 milliards de mètres cubes pour le gaz naturel, selon les
déclarations du directeur général adjoint de la commercialisation à
Sonatrach.
Par ailleurs, selon des informations de Sonatrach répercutées par
l’agence Reuters, l’Algérie prévoit d’accroître ses exportations de gaz
naturel en 2017, en vue de construire sa première place en Espagne et
d’augmenter ses ventes à l’Italie et au Portugal. Il est à savoir que
l’Algérie a fourni 20 milliards de mètres cubes de gaz à l’Espagne en
2016, couvrant 55% des besoins de ce pays mais aussi 16% de la demande
de l’Italie et 15% de celle du Portugal. Des chiffres qui replacent le
débat sur les capacités algériennes de production de gaz, dans un cadre
plus favorable et enrayent l’impact négatif — au vu des prochaines
négociations — des analyses pessimistes sur les potentialités de
l’Algérie. Une renégociation inévitable
La relance de la production algérienne de gaz donnera certainement de
la consistance aux positions qui seront exprimées par l’Algérie, lors
des négociations visant à réduire la durée des contrats de gaz — qui
s’étalent de 20 à 30 ans. Le pays va en effet au-devant de rudes
tiraillements avec ses clients, mais s’accroche à ses nombreux atouts,
dont sa proximité avec l’Europe et les lourds investissements consentis.
A la différence de ses prédécesseurs qui estimaient qu’il n’était pas
question de lâcher sur les contrats à long terme, Noureddine Boutarfa
tient un discours plus souple, estimant que la nouvelle réalité impose
au pays de moduler sa stratégie. Pour le ministre, la concurrence du gaz
américain et australien change la physionomie du marché et «l’Algérie
n’a pas d’autre choix que de se mettre en compétition».
L'Aïd al-Adha (en arabe : عيد الأضحى, ‘Īd al-Adḥá?, signifiant « fête du sacrifice ») ou l'Aïd el-Kebir (en arabe : العيد الكبير, Al-‘Īd al-Kabīr?, signifiant « la grande fête » par opposition avec l'Aïd el-Fitr appelé Aïd as-Seghir, ou « petite fête »N 1), est la fête la plus importante de l'islam. Elle est appelée Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale (Tchad, Cameroun) ayant une importante communauté musulmane. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hajj.
L'Aïd al-Adha porte différents noms, notamment le jour du sacrifice. Ainsi ce dernier est appelé Aïd el-Kebir en Palestine, en Jordanie, au Liban, en Egypte, au Maroc, en Tunisie, en Irak, en Libye et en Algérie, à Bahreïn Aïd hejaj et en Iran Aïd qurban.
L’Aïd el-Kebir est nommé la Tabaski ou Tobaski au Sénégal2 et en Gambie3 (mot sérère, ancienne fête religieuse sérère4,3,5,6) et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest francophone (Guinée, Mali, Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger, Cameroun) et par exemple au Nigeria. En Afrique du Nord, il est appelé Tafaska chez les maghrébins de tradition Amazigh tandis que les autres Berbères, arabophones, utilisent le nom arabe. En Turquie, il est appelé Kurban Bayramı7 et dans les Balkans, Kurban Bajram. En Éthiopie, il est appelé Arefa.
En Indonésie, on l'appelle Lebaran Haji.
En langue française, s'utilise également le terme fête du sacrifice"[réf. souhaitée].
Cette fête est une récupération d'une tradition préislamique de sacrifice dans la vallée de Mina.8
Cette fête commémore la force de la foi d'Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à son Dieu, symbolisée par l'épisode où il accepte d'égorger, sur l'ordre de Dieu, son unique fils Ismaël9,10 (dans le judaïsme, le fils à sacrifier est Isaac). Après son acceptation de l'ordre divin, Dieu envoie l'archange Gabriel (Jibrīl) qui, au dernier moment, substitue à l'enfant, un mouton qui servira d'offrande sacrificielle. En souvenir11,12
de cette dévotion d'Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes
sacrifient un animal (le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux
ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année
lunaire ou le chameau qui a complété cinq ans13) selon les règles en vigueur. Notamment, le musulman doit se comporter au mieux avec l'animal, le prophète Mohammed ayant dit : « Certes Allah
a prescrit l'excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez
de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite.
Que l'un de vous aiguise son couteau et qu'il apaise la bête qu'il
égorge14 » . Il faut manger de la viande du sacrifice, en garder et en offrir aux pauvres15, proches, voisins, collègues, etc.
Le jour de Aïd el-Kebir constitue un jour de célébration dans la
tradition prophétique musulmane. En effet, dès l'annonce de la vision de
la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir.
Il est également fortement recommandé de multiplier les aumônes et les cadeaux ce jour-là.
Dates dans le calendrier grégorien
Les dates du calendrier musulman
varient en fonction des phases de la lune observées localement, le jour
de la célébration de l'Aïd el-Kebir varie donc géographiquement en
fonction du moment où la nouvelle lune est observée.
La
pratique de ce sacrifice à domicile est controversée dans certains pays
occidentaux. Cependant, certains pays européens (Belgique, France…)
essaient d'organiser des abattages dans des abattoirs ou des abattoirs
mobiles afin d'assurer les meilleures conditions sanitaires d'abattage16.
En Belgique, durant 2007, l’agence Bruxelles-Propreté a ainsi édité
un fascicule distribué dans les communes et les mosquées de la région
bruxelloise. Publié en quatre langues (français, arabe, turc et
néerlandais), il indique les coordonnées de quatre abattoirs communaux
et quatre abattoirs privés de la région de Bruxelles. La France publie
chaque année une liste des sites autorisés disponible via les services
des directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) et des préfectures 17.
Substitution ou pas
Selon le juriste musulman Ibn Qayyim al-Jawziyya :
« L’immolation au moment approprié vaut mieux que l’offre en aumône du
prix de l’animal à sacrifier ou même de plus d'argent. Ceci s’applique
aux sacrifices prévus dans le pèlerinage et à celui de la fête du
Sacrifice. Car l’effusion de sang est visée puisqu’elle constitue un
acte de rapprochement à Allah lié à la prière, comme on le voit dans ces
propos du Très Haut : « Accomplis la prière pour ton Seigneur et sacrifie pour lui. » (Le Coran, « Le Kauther », CVIII [archive], 2, (ar)الكوثر [archive])18.
Deux fatwas de la Commission Permanente des Recherches Scientifiques Islamiques et de l'Iftâ19 confirment que le don d'argent ou l'achat de viande ne remplace pas le sacrifice.
Selon le théologien contemporain Cheikh Ibn Uthaymin,
il est déconseillé de faire sacrifier pour soi une bête à l'étranger :
« Le fait de donner de l'argent pour que l'on pratique le sacrifice pour
la personne dans un autre pays est certes contraire à la sunna. En effet la sunna
est que la personne pratique le sacrifice dans sa maison pour lui et sa
famille, ils en profitent alors, ils mangent de sa viande et remercient
Allah
pour ce bienfait. Par contre, le fait de déplacer le sacrifice vers
d'autres pays fait perdre beaucoup de bienfaits, parmi eux : le fait que
les rites apparents de l'islam ne sont plus présents dans le pays ; la
personne ne prononcera pas le nom d'Allah lorsqu'elle va égorger sa
bête, or ceci fait partie des meilleures actions ; la personne ne pourra
pas manger de la viande issue du sacrifice, alors que ceci est très
important ; la personne ne peut pas être sure que la viande de son
sacrifice a été bien distribuée ; la personne ne peut pas savoir si son
sacrifice a bien été pratiqué dans le temps qui lui est imparti ; la
personne ne sait pas précisément quand sa bête sera sacrifiée et donc il
ne peut pas savoir à quel moment il lui est possible de nouveau de
couper ses ongles et ses poils ; etc.20» Tariq Ramadan
a toutefois estimé qu'au sacrifice du mouton pouvait être substitué un
don financier aux pauvres car, selon lui, « depuis bien longtemps des
savants musulmans ont rappelé que l’on pouvait offrir l’équivalent du
sacrifice en don d’argent ou de nourriture pour les pauvres. »21.
C'est aussi l'avis de l'ancien grand mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, considérant que l'Aïd al-Adha « n'est ni un pilier de l'islam, ni une obligation (...) comparable à la prière ou le jeûne du Ramadan »
et que le droit musulman permet de le remplacer par « un don fait dans
un pays où les habitants ne mangent pas à leur faim, ce qui est plus
conforme à l'esprit de partage que comporte cette pratique »22[réf. insuffisante].
Des musulmans soufis, comme Rabia al Adawiyya, Hassan al-Basri, le groupe des philosopheschiitesismaéliens nommé les Ikhwan al-Safa (« Frères Purs ») – ainsi que le poète à la fois hindouvishnouïte et soufi Sant Kabir, préconisèrent non seulement la substitution de dons à tout rituel sanglant lors de l'Aïd al-Adha, mais le végétarisme dans la vie quotidienne22.
Druzes
Les Druzes interprètent l'Aïd al-Adha comme la révélation de la foi unitaire en 1017 dans la mosquée Al-Hâkim(en) du Caire devant une assemblée multiconfessionnelle23.
Ils pratiquent en général le jeûne pendant les dix jours qui précèdent l'Aïd al-Adha24. Le respect du jeûne est strict puisqu'il n'autorise qu'un repas léger en soirée24.
Notes et références
Notes
↑Les appellations Aïd as-Seghir et Aïd el-Kebir pour Aïd el-Fitr et Aïd al-Adha respectivement sont limitées aux pays du Maghreb.
↑ a et b« Cosaani Sénégambie » (« L’Histoire de la Sénégambie ») : 1re Partie relatée par Macoura Mboub du Sénégal. 2e Partie relatée par Jebal Samba de la Gambie [in] programme de Radio Gambie: « Chosaani Senegambia ». Présentée par: Alhaji Mansour Njie. Directeur de programme: Alhaji Alieu Ebrima Cham Joof. Enregistré à la fin des années 1970, au début des années 1980 au studio de Radio Gambie, Bakau, en Gambie (2e partie) et au Sénégal (1re partie) [in] onegambia.com [in] The Seereer Resource Centre (SRC) (« le Centre de Resource Seereer ») : URL: http://www.seereer.com [archive]. Traduit et transcrit par The Seereer Resource Centre : juillet 2014 [1] [archive] p. 30
↑Diouf, Niokhobaye , « Chronique du royaume du Sine »,
suivie de Notes sur les traditions orales et les sources écrites
concernant le royaume du Sine par Charles Becker et Victor Martin
(1972), (1972) Bulletin de l'IFAN, tome 34, série B, no 4, 1972, p. 706-7 (p. 4-5), p. 713-14 (p. 9-10
↑Brisebarre, Anne-Marie; Kuczynski, Liliane, « La Tabaski au Sénégal: une fête musulmane en milieu urbain », KARTHALA Editions (2009), p. 86-7, (ISBN9782811102449) [2] [archive]
↑Becker, Charles; Martin, Victor; Ndène, Aloyse, « Traditions villageoises du Siin », (Révision et édition par Charles Becker) (2014), p. 41
↑Avis du Conseil des Théologiens des Musulmans de Belgique concernant la fête du sacrifice de l’année 1436/2015 [archive] : En
guise de rappel de l’essentiel auprès de chaque musulmane et musulman,
il est à noter que l’immolation de la fête du sacrifice est un emblème
parmi les marqueurs référentiels de l’islam, et une tradition instaurée
par le patriarche Abraham, sur lui la paix. Il va de soi que Dieu a
recommandé aux musulmans de valoriser cet emblème, et d’emprunter la
voie de leur père Abraham, sur lui les salutations et la paix de Dieu.
Il en découle ainsi que la légitimité religieuse de cette pratique est
confirmée par le Coran, la tradition prophétique, ainsi que par le
consensus des ulémas, juristes musulmans, en référence à la parole
divine : « Accomplis l’office de la prière pour ton Seigneur, et observe
le sacrifice (immolation d’un animal) », (sourate Al Kawthar CVIII -
verset 2.)