“Les pays du Golfe devraient envisager la victoire de Hillary Clinton avec un prudent optimisme”, estime le quotidien émirati The National. En effet, explique l’éditorialiste Hussein Ibish, Hillary Clinton est susceptible de revenir sur la loi Jasta (pour  Justice against Sponsors of Terrorism Act ). Voté par le Congrès fin septembre, ce texte ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre l’Arabie Saoudite pour crimes terroristes.
 
Mais le journal se félicite surtout de ce que “Mme Clinton mènera une politique étrangère plus musclée” que celle de Barack Obama. “Notamment face au président russe Vladimir Poutine, face à l’Iran et face au régime syrien”,  précise Ibish. Pour ce qui est du domaine sensible des droits de l’homme, ce dernier écrit :
Des e-mails piratés [par Wikileaks] montrent que, lorsqu’elle était secrétaire d’État, Mme Clinton s’est abstenue de mettre en avantle sujet du droit des femmes à conduire, de peur que ‘des commentaires publics de [sa] part ne desservent [cette] cause’. Elle a cependant à plusieurs reprises soulevé la question lors de conversations privées avec de hauts dirigeants saoudiens.”


Surtout, son passé de secrétaire d’État suggère, selon The National, que Hilary Clinton “redonnera ses lettres de noblesse aux relations personnelles dans les relations diplomatiques américaines”. Les dignitaires de la région leur accordent traditionnellement une grande importance et Clinton “leur permettra certainement d’oublier la stupide froideur d’Obama”, assène l’éditorialiste. “Aussi, quand elle fera entendre des critiques sur les droits de l’homme et le statut des femmes, les dirigeants du Golfe sauront qu’elle le fait en tant qu’amie de confiance, et non pas en tant que critique déloyale, sur qui on ne peut pas compter.”
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