mardi 29 novembre 2016

Injil

 Cet article traite de l'Évangile selon la doctrine de l'islam. Pour l'Évangile selon la foi chrétienne, voir Évangile et Évangiles.
Injil (en arabe ‫إنجيل‬), est un terme arabe qui traduit le grec εὐαγγέλιον qui a donné le mot français évangile. Il désigne la révélation proclamée par Jésus de Nazareth au premier siècle de l’ère chrétienne. Ce mot arabe a donné lieu à des emprunts lexicaux dans d’autres langues liées à des cultures imprégnées par l’islam, comme le swahili, le turc ou l’indonésien.

Sommaire


Dans l’islam

L’Injil est le nom que le Coran, livre sacré des musulmans, donne à la révélation divine qui a été faite au prophète Îsâ (Jésus de Nazareth), l’Évangile pour les chrétiens. Il s’agit de l’un des cinq livres sacrés cités par le Coran, lui-même compris, avec les Feuillets d'Abraham, la Tawrat, et le Zabur de David et Salomon. On trouve douze occurrences du terme Injil dans le Coran, toujours accolé au Pentateuque (Tawrat) (sauf la dernière occurrence)1. Le mot Injil désigne aussi les écritures saintes des chrétiens du temps de Mahomet.
La croyance en l’Évangile dicte à chaque musulman de croire qu’il existe et qu’il a été totalement révélé au prophète Îsâ par Allah2. Chaque musulman croit que tout ce que le Prophète Îsâ tient d’Allah est vrai. Mais rien dans l’islam ne permet de dire si l’Évangile a été écrit et compilé durant la vie du prophète Îsâ, qui l’a écrit, qui l’a préservé et l’a propagé, si le Messie l’a enseigné oralement aux gens, ou si ce sont les apôtres qui l’ont transmis, ou si une partie de l’Évangile a été écrite et l’autre non3. Il y a une claire distinction entre la révélation descendue sur le prophète Moussa (Moïse) et la révélation descendue sur le prophète Îsâ (Jésus) dans la mesure où le Coran indique clairement que la première fut mise par écrit4
D’après la conception islamique, les quatre évangiles ont été modifiés, falsifiés (taḥrīf), spécialement en ce qui concerne la divinité de Jésus et la représentation trinitaire de Dieu. La ressemblance entre les sources de la Bible et du Coran ne peut alors plus être ramenée de façon univoque à des traductions arabes des évangiles contemporaines de Mahomet. Il faudrait plutôt penser à une transmission orale, par exemple via les chrétiens yéménites ou les chrétiens nestoriens de Syrie (de al-Hīra). On trouve une confirmation à cela dans les territoires du sud de l’Arabie et de l’Éthiopie, en observant les passages idoines de l’évangile. (Il y avait en effet à l’époque des contacts étroits entre la communauté yéménite et la communauté éthiopienne)5. Quelques hadiths s’expliquent aussi par la connaissance de transmissions bibliques. Des théologiens islamiques comme Al-Mas'ûdî et al-Bīrūnī ont une connaissance précise de la Bible. Une polémique entre la théologie chrétienne et musulmane connut de nouveaux développements en 1908, quand l’évangile de Barnabé, un apocryphe chrétien, fut traduit en arabe. Cet évangile apporte une description de Jésus assez proche de la vision islamique6.

Dans le monde chrétien arabophone

À côté de l’emploi du mot Injil dans un contexte islamique, les chrétiens arabophones l’utilisent pour désigner l’Évangile dans son acception chrétienne, c’est-à-dire la Bonne Nouvelle du Salut. Par exemple, l’évangile selon Matthieu est appelé : (‫(Béchir Evangile de M

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