“Après plus de quatre heures de discussions, les membres de l’Opep, réunis à Alger, ont décidé, mercredi 28 septembre, de plafonner leur production à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de barils par jour”, rapporte le Financial Times. Soit une baisse minime, puisque, en août, les membres du cartel ont pompé quotidiennement 33,24 millions de barils.
Au mieux, la baisse portera sur 700 000 barils par jour, soit“moins de 1 % de la production mondiale de pétrole”, calcule The New York Times.
Les traders n’ont pourtant pas boudé leur plaisir : ils ont fait grimper les cours du brut de plus de 6 %. L’enthousiasme des marchés est probablement à la hauteur de leur étonnement : personne ne s’attendait à ce que l’Opep annonce une baisse de sa production – qui serait la première depuis huit ans.
“Serait”, car ce n’est que lors de du prochain sommet de l’Opep, prévu le 30 novembre à Vienne, que le niveau de réduction par pays sera défini. Or, c’est là que réside la plus grande difficulté. L’Iran, par exemple, souhaite au contraire augmenter sa production pour retrouver le niveau d’avant les sanctions occidentales – soit environ 4 millions de barils par jour.
“Pour avoir un impact significatif sur le volume des approvisionnements mondiaux et sur les prix, il faudrait retirer du marché 700 000 à 1 million de barils par jour”, estime leFinancial Times.
L’événement est toutefois annoncé avec fierté par le quotidien El-Watan en Algérie, pays durement touché par l’effondrement des cours.  


“L’accord s’est joué à la fin des échanges entre les pays membres et les tractations étaient pour le moins âpres et très serrées. C’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit à Alger tant il s’agit du premier accord de baisse de la production en huit ans.”