Hammadides
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Hammadides
Royaume hammadide vers 1100
Capitale | Al-Qalaâ (1014-1091) Béjaïa (1091-1152) |
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Religion | Islam |
1014 | Fondation, par sécession des Zirides |
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1018 | Reconnaissance par les Zirides |
1052 | Premières incursions almohades |
1066 | Destruction du royaume ifrenide |
1102 | Victoire contre les Almoravides |
1152 | Intégration au royaume almohade |
(1er) 1008-1028 | Hammad ibn Bologhine |
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(Der) 1121-1152 | Yahya ibn Abd al-Aziz |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Hammadides sont connu pour leur capitale fortifiée, la Kalâa des Beni Hammad, cité médiévale prestigieuse, dont les ruines sont classées au patrimoine mondial de l'humanité. Suite à la pression des Hilaliens, ils vont rechercher une nouvelle capitale et reconstruisent la ville de Béjaïa, l'antique Saldae, en 1067 sur la côte de Kabylie, sous le nom de An-Nāṣīrīya (du nom du souverain An-Nāṣir)[2]. Sous leur impulsion, Béjaïa devient une grande capitale méditerranéenne, un foyer de culture majeur et une place militaire d'où partent les expéditions maritimes vers le pays de « Rum » (principalement la Sicile)[3].
Les deux villes sont alors reliées par un triq sultan qui évite le plus possible une plaine devenue difficile à contrôler. Les incursions des nomades zénètes du sud, et l'arrivée des Arabes hilaliens qui contrôlent les plaines font que l'arrière-pays échappe progressivement à leur autorité.
Sommaire
[masquer]Histoire[modifier | modifier le code]
En 972, alors que le Maghreb était sous domination Fatimide, le calife al-Mu‘izz al-Dîn Allâh (r. 953-975), quitta le Maghreb pour s'installer au Caire, sa capitale nouvellement fondée après la conquête de l'Égypte[4].L'autorité du Maghreb fut alors confiée à Bulukîn (r. 972-984), chef de la tribu des Sanhadja. Cette transmission de pouvoir est accompagnée de crises et guerres civiles, provoquées par les tribus rivales, se considérant lésées par ce changement, telles que les tribus du Maghreb occidental (actuel Maroc) qui s'allièrent à Cordoue. Au sein même de la tribu sanhadja, éclata, quelques années après, des querelles sur la transmission de l'autorité, ainsi Al Mansûr, fils aîné de Bulukin garda autorité sur ce qui restait du Maghreb Occidental (de l'oranie à Chlef) et Hammad, fils second, la partie de l'Ifriqya (d'Alger à la Libye)[4],[4].
Hammad Ibn Bologhine Menad Abou Ziri, fonde donc la dynastie en 1014, en se déclarant indépendant des Zirides, mais reconnait, tout come son cousin Al Mansur, la légitimité des califes Abbassides de Bagdad. Cela est considéré comme une trahison de la part des Fatimides qui décidèrent d'envoyer des mercenaires, les Hilaliens, au Maghreb.
La première capitale Hammadite, fût fondée à Al-Qalaa (Kalaa des Beni Hammad). L'arrivée des mercenaires Hilalien obligea le Sultan à déplacer sa capitale à Béjaïa, ville côtière disposant de davantage de ressources et d'infrastructures( portuaires notamment). Il y fit construire des remparts et des portes autour de la Ville afin de renforcer la sécurité de la cité. La ville connaîtra une grande prospérité économique, grâce aux richesses de l'agriculture, de la pêche et du commerce maritime mais aussi une prospérité intellectuelle, avec le développement des sciences islamiques, mathématiques, l'art ou l'Histoire. Elle devient très vite une cité attrayante pour les voyageurs européens et andalou.
Les Hammadides feront de Béjaïa l'une des cités les plus prospères qu'ait connu le Maghreb et la Méditerranée à cette époque[5],[6].
L'arrivée des Hilaliens provoqua un bouleversement dans les rapports d'autorité du territoire, mais la menace des tribus berberes rivales étaient d'avantages craintes. Cela favorisa l'expansion des hilaliens et affaiblissant les dynasties berberes musulmanes. Ainsi, déclarant un statu quo, les hammadites de Béjaia se sont alliés aux mercenaires Hilalien afin de combattre et vraincre les Ifrenides de Tlemcen en 1058. Les Ifrenides garderont leur capitale Tlemcen mais perderont une grande partie de leur territoire[7].
L'affaiblissement des ifrenides aura pour conséquences l'émergence d'une nouvelle dynastie venue de mauretanie, les Almoravides. Ceux-ci prennent Tlemcen aux Ifrenides mais sont arrêtés par le Sultan Hammadite, Al Mansur Ibn an-Nasir, et ses alliés Hilaliens, en 1102. Les almoravides sont donc repoussés vers le maghreb al aqsa (l'actuel Maroc)[8].
Les Hammadites de Béjaïa, s'imposent donc, après la chute de leur cousins Zirides, comme une grande puissance au Maghreb central. Ils réussissent à occuper Djerba et repousser les Arabes du Hodna. Ils repoussent de nombreuses attaques maritimes, notamment celles des Génois en 1136. Les luttes contre les hilaliens redevenaient constantes et la cité fut de plus en plus affaiblie malgré sa prospérité économique et culturelle.
La chute des almoravides, remplacés par la dynastie commandée par Abd-Al Mumin, les almohades, provoquera la fin de l'hégémonie Hammadite. Les almohades prennent le Maghreb Al Aqsa ainsi que le Maghreb central confisqué aux Hammadites en 1142. Ils combattent les Hilaliens qui sont repoussés vers les hauts plateaux et prennent l'actuelle Tunisie. Cela marque donc la fin de la dynastie Hammadite, mais la cité de Bougie reste prospère. Elle accueille de nombreux savants. Le Sultan Almohade y batit une casbah et de nombreuses infrastructures[8].
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