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Langues berbères Tamaziɣt • ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ • ⵜⵎⵣⵗⵜ |
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Pays | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() et par la diaspora en : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Nombre de locuteurs | plus de 45 millions |
Nom des locuteurs | amazighophones (berbérophones) |
Typologie | VSO[réf. nécessaire] flexionnelle |
Classification par famille | |
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Statut officiel | |
Langue officielle | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Régi par | Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) (Maroc) Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) (Algérie) Académie Berbère (France) Direction nationale de l'alphabétisation fonctionelle et de la linguistique appliquée (en) (Mali) |
Codes de langue | |
ISO 639-2 | ber |
Étendue | groupe |
Type | vivante |
ISO 639-5 | ber [archive] |
IETF | ber |
Linguasphère | 10 |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français [archive]) ⴰⵎⴰⴳⵔⴰⴷ ⴰⵎⴻⵏⵣⵓ |
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Localisation des dialectes et langues berbères en Afrique du Nord.
- rifain (Tmaziɣt, nord marocain)
- tamazight-atlas (Tamaziɣt, centre marocain)
- chleuh (Tacelḥit, sud marocain)
- zenaga (Tuḍḍungiyya, sud-ouest mauritanien)
- chenoui (Tacenwit, nord-ouest algérien)
- kabyle (Taqbaylit, nord-est algérien)
- chaoui (Tacawit, centre algérien)
- nafusi (Tanfusit, nord-ouest libyen)
- Berbères des Oasis (wargla, mozabite, siwi, etc.)
- touareg (Tamahaq, Tamaceq, Tahaggart, Tayert, Tawellemmet, Tetserret, région sahélienne transfrontalière)
On en dénombre une quarantaine de variétés. Le berbère possède son propre système d'écriture, que les Touaregs ont conservé : le tifinagh3.
Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones, mais on estime le nombre de locuteurs à plus de quarante-cinq millions4.
Sommaire
Classification interne
Le groupe des langues berbères connait une forte variation interne. On y distingue plus généralement celles du Nord, celles de l'Est (bien que parfois considérées comme faisant partie du groupe précédent), les langues touarègues, ainsi que le groupe Zenaga-Tetserret.Langues berbères du Nord
Article détaillé : Langues berbères du Nord.
Le groupe des langues berbères du Nord comprend5,6 :- les langues « non-zénètes » :
- les langues de l'Atlas, au Maroc ;
- le kabyle, en Algérie5 ;
- les langues du groupe zénète7 :
- le rifain, dans le nord-est du Maroc, y compris le parler des Béni-Snassen et les parlers zénètes de l'Oriental ;
- le berbère du Moyen Atlas oriental, dans le centre-est du Maroc, transitionnel vers les langues berbères de l'Atlas ;
- les parlers du nord-ouest de l’Algérie ;
- le chaoui, dans les Aurès, en Algérie ;
- les parlers nord-sahariens ;
- le groupe des parlers zénètes orientaux, transitionnel vers les langues berbères orientales, parlés en Tunisie et en Libye ;
Langues berbères de l'Est
Article détaillé : Langues berbères de l'Est.
Le groupe des langues berbères de l'Est, incluses par Kossmann au sein des langues berbères du Nord dans le cadre d'un continuum dialectal6, comprend deux sous-groupes8 :- un premier sous-groupe incluant le ghadamesi et le tawjilit, caractérisés par la préservation du *β proto-berbère en tant que β8 (devenu h ou disparu ailleurs) ;
- un second sous-groupe incluant le nafusi, le siwi et les parlers berbères du Fezzan, partageant un certain nombre d'innovations avec les langues berbères du Nord, tel la perte du *β proto-berbère8 et l’évolution du *ă en ə9.
Langues touarègues
Article détaillé : Touareg (langue).
Le groupe des langues touarègues comprend plusieurs parlers généralement proches et mutuellement intelligibles :- le « touareg du Nord » ou tamahaq (Tămahăqq) – parler des Kel Ajjer et des Kel Ahaggar ;
- le « touareg du Sud », comprenant :
- le tamacheq (Tămášăqq) – parler des Kel Adagh
- le tayert tamajeq (Tămážăqq) – parler des Kel Aïr
- le tawellemmet tamajeq (tawəlləmmət) – parler des Ouelleminden
Langues berbères de l'Ouest
Le zenaga (parlé par les Zenagas en Mauritanie et au Sénégal) et le tetserret (parlé au Niger par les Kel Aghlal et les Aït Awari) constituent, malgré la distance qui les sépare, un groupe distinct de parlers berbères. Les deux langues, avec quelques milliers de locuteurs pour chacune, sont considérées comme menacées.Guanche
Le guanche, langue éteinte au XVIIe siècle et autrefois parlée aux îles Canaries, contient un grand nombre d'éléments berbères et y est souvent apparentée. Cette langue demeure toutefois peu documentée et le lien de parenté avec les langues berbères n'est pas établi6.Répartition géographique
Maroc
Article détaillé : Amazighe standard marocain.
Carte linguistique du Maroc montrant les espaces berbérophones.
L'amazighe est introduite dans les programmes publics et dans les émissions de télévision en vue de faciliter son apprentissage. Certaines bibliothèques, comme celle de la Fondation du roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines à Casablanca, possèdent un fond berbère.
Les variétés du berbère font partie depuis longtemps du multilinguisme marocain. De nombreux mots berbères sont intégrés dans l'arabe marocain. Il ne serait pas imprudent d'avancer que la plupart des parlers populaires arabes au Maroc comportent entre 20% à 25% de vocables berbères plus au moins altérés. Ce pourcentage peut même être plus important ; il est fonction du processus d'arabisation dans les différentes régions13.
Trois principales variétés du berbère sont parlées au Maroc :
- le chleuh, par près de 8 millions de locuteurs, principalement dans le Haut Atlas, l'Anti-Atlas, le Souss et le Nord du Sahara14, ainsi que dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech et Rabat : c'est la variante berbère qui prédomine15 ;
- le tamazight (ou tamazight du Maroc central ; autrefois beraber), par 4 à 5 millions de personnes, principalement dans le Haut et le Moyen Atlas16 ;
- le rifain, par près de 3 millions de personnes, principalement dans le Rif17.
D'autres parlers distincts existent au Maroc mais sont généralement rattachés à des ensembles plus larges. Les parlers zénètes du Moyen Atlas oriental, sont généralement rattachés au tamazight avec lequel ils sont mutuellement intelligibles. Le parler des Béni-Snassen et celui de la province de Jerada sont quant à eux généralement rattachés au rifain, avec lequel ils sont mutuellement intelligibles.
Le judéo-berbère, rattaché au tachelhit et parlé autrefois par certaines communautés juives, est pratiquement éteint. Il est néanmoins encore parlé par près de 2 000 personnes en Israël.
Algérie
Carte des aires berbérophones d'Algérie
Les langues du nord de l'Algérie réparties sur le Tell incluent :
- Le chaoui (tacawit) est parlé par environ 2,5 millions de personnes2 à l'est du pays, surtout dans les Aurès — wilayas de Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Tébessa, Souk Ahras, Sétif partie extrême sud et dans une partie des wilayas de Guelma, et Biskra. Mentionnons aussi la présence de nombreuses communautés chaouis dans la wilaya de Annaba et de Constantine.
- Le kabyle (taqbaylit) avec 5 à 6 millions de locuteurs. Le kabyle est le deuxième parler berbère le plus utilisé après le chleuh en Afrique du nord. Il est parlé dans les wilayas de Béjaïa, de Tizi-Ouzou et partiellement dans les wilayas de Bouira, de Boumerdès et d'Alger (wilaya comptant le plus grand nombre de personnes d'origine kabyle: plus de deux millions). Il existe également un certain nombre de communes kabyles relevant des wilayas de Sétif et Bordj-Bou-Arreridj et Médéa . Enfin, il faut prendre en compte un nombre important de Kabyles habitant d'autres grandes villes algériennes comme Alger, Blida , Médéa ou Oran ainsi que parmi la diaspora algérienne en France et au Canada .
- Le chenoui est présent dans la wilaya de Tipaza, la wilaya d'Ain Defla, et le littoral de la wilaya de Chlef à l'ouest d'Alger (180 000 locuteurs)23.
- Le tamazight de l'Atlas blidéen ou Tamazight de l'Atlas blidéen parlé dans le massif du même nom24 qui s'étend sur la Mitidja.
- Le tasahlite bien que généralement vu comme un dialecte du kabyle est une variante berbère distincte de la Kabylie orientale et dans le massif des Babors plus ou moins influencée par le kabyle de Kabylie et le chaoui selon la proximité géographique avec ces deux variantes. Ces locuteurs se retrouvent donc dans les communes orientales de la wilaya de Béjaïa (Aokas, Ait Smail, Taskhriout Melbou, Tizi N'Berber), les communes occidentales de la Wilaya de Jijel (Ziama-Mansouriah,Erraguène) et le nord de la Wilaya de Sétif (Babor, Oued El-Bared, Aït Tizi).
- Le mozabite, est parlé au Mzab, dans le sud : entre 150 000 et 200 000 locuteurs2.
- Le touareg (c'est-à-dire les variantes tamasheq, tamahaq, tamajaq) est parlé dans le sud de l'Algérie, (parlé aussi dans le sud-ouest de la Libye, au Mali, au Niger et au nord du Burkina Faso) le pays compte des effectifs touaregs plus modestes qui ne dépassent pas quelques dizaines de milliers de personnes. L’ensemble des populations touarègues avoisine donc le million d'individus25.
- Le Chilha du Sud oranais et de Figuig : Il s'étale sur plusieurs oasis et ksours des deux côtés des frontières algérienne et marocaine entre Mecheria et Figuig. Il est parlé par les habitants sédentaires de ces espaces qui vivent de l'agriculture saharienne et du commerce des dattes.
- Le tagargrent est parlé dans la région de Ouargla et de N'Goussa ainsi que Touggourt et sa région Righa..
- Le taznatit ainsi nommé est parlé par 80 000 personnes au Touat en Algérie26. (Teminine, Gouraya).
Ilots berbérophones de l'ouest de l'Algérie.
- Les divers parlers de l'Ouarsenis (Matmata, Haouara, etc.), dont certains seraient[pas clair] encore vivants.
- Le Bettioui du Vieil Arzew (parler d'origine rifaine), éteint.
- Le chelha des Achaacha (région de Mostaganem), éteint.
- Le parler des Ben Hlima (Frenda au sud-est de Mascara), éteint.
Tunisie
En Tunisie, pays où l'arabe tunisien est la langue maternelle de 98 % de la population, le chelha est parlé dans les villages semi-berbérophones du Sud — Chenini, Douiret, Matmata, Tamezret, Ghomrassen, etc. — ainsi que dans quelques villages de l'île de Djerba (surtout Guellala/Iqellalen, Ajim, Sedouikech/Azdyuch, Ouirsighen/Ursighen)27 et les régions de montagnes à Gafsa ou Sbeïtla.Les mouvements berbères en Tunisie connaissent une montée importante après le 14 janvier 2011 et la révolution tunisienne, plusieurs associations berbérophones se constituant, et des marches qui demandent la reconnaissance de la langue et des droits culturels ayant lieu28.
Mali et Niger
Le touareg, plus précisément les variantes tamasheq et tamajaq [réf. nécessaire]. Les Touaregs représentent environ 10 % de chacune des populations malienne et nigérienne.Libye
Les berbérophones représentent près de 10 % de la population libyenne, ils sont concentrés dans le nord-ouest du pays, dans les montagnes du Nefoussa et dans la ville côtière de Zouara29. Le berbère est également parlé à Aoudjila et Sokna. Le Tamaheq est également parlé dans la région de Ghat par environ 17 000 personnes (Johnstone 1993).Mauritanie
Le zenaga est parlé à Mederdra. Le tamasheq est également utilisé. Mais la plupart des non-arabophones de Mauritanie parlent les langues nigéro-congolaises.Îles Canaries
Aux îles Canaries, se parlait jadis le guanche, aujourd'hui disparu. Une partie de la population actuelle de ces îles espagnoles se revendique berbère mais ne parle aucun dialecte de cette langue30. Cette revendication berbère est notamment portée par le Congrès national canarien (CNC), parti indépendantiste canarien, branche politique du mouvement de libération des îles Canaries, le MPAIAC31.Égypte
Les Siwis parlent le seul dialecte berbère égyptien, le siwi, présent dans les oasis de Siwa et de Qara. Ces deux oasis du nord-ouest de l'Égypte représentent le plus oriental des groupes berbères32.Écriture
Alphabet berbère latin
Article détaillé : Alphabet berbère latin.
Entrée à Kidal, ville touareg du Mali, au centre du massif de l'Adrar des Ifoghas. Sur le côté gauche du rocher, Kidal est écrit en caractère tifinagh : « kd'l ».
Tifinaghe
Article détaillé : Tifinagh.
Le berbère est noté, depuis le milieu du premier millénaire avant l'ère chrétienne, au moyen de l'alphabet tifinagh ou libyco-berbère. Il comporte des voyelles et des consonnes, dont il existe plusieurs variantes33.Depuis le début du XXe siècle, le berbère a surtout été écrit au moyen de l'alphabet latin ou de l'alphabet arabe, bien que les Touaregs continuent de l'utiliser couramment.
Cependant, des propositions de tifinagh standard ont vu le jour à partir de la fin du XXe siècle. L'Académie berbère, travailla sur une version, révisée ensuite par le professeur Salem Chaker de l'Inalco. L'Ircam officialisa une version de l'alphabet tifinagh en 2003.
La principale difficulté de la mise en place d'un alphabet standard réside dans la localisation progressive des langues berbères, qui a engendré une différenciation de certains phonèmes et lettres34.
Statut
Panneau de bienvenue trilingue de la commune d'Isser (Boumerdès, Algérie) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.
Panneau de bienvenue trilingue de la province de Tizinit (Maroc) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.
Enseignement du berbère
En Algérie
À l'issue de la « grève du cartable » (1994-1995) ayant paralysé le secteur éducatif en Kabylie, le gouvernement algérien s'est finalement décidé à introduire de façon très timide l'enseignement du tamazight dans 16 wilayas en 1995 pour environ 35 000 élèves35. Quinze ans plus tard, l'enseignement du tamazight ne concerne plus qu'une dizaine de wilayas. Ce constat pourrait faire penser que l'enseignement du tamazight est en recul. Mais ce n'est pas le cas. Pour l'année 2010-2011, le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) a noté que plus 240 000 élèves apprennent le tamazight en Algérie36.L'enseignement de la langue s'est considérablement renforcé, surtout en Kabylie. Le tamazight a été introduit aux épreuves du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM). Son enseignement se généralise progressivement aux lycées, aux collèges et aux écoles primaires, en particulier dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. Des manuels scolaires de tamazight ont été rédigés.
Autre signe positif, l'amélioration de la qualité des enseignants grâce à l'introduction de cursus de langue amazighe dans les universités de Tizi Ouzou, Béjaia et Bouira37. Aujourd'hui, la majorité des enseignants sont des universitaires diplômés. En 2011, on recense 1114 enseignants de tamazight dont 800 licenciés universitaires. En 1995, il n'y avait que 200 enseignants.
Quelques chiffres récents:
- 4 396 bacheliers passent l'épreuve de Tamazight au Baccalauréat algérien de 201138. Ce nombre passe à 6 644 en 201339.
- En 2012, environ 28 400 collégiens (soit 3,66% du nombre total) ont passé l'épreuve de Tamazight au Brevet d'enseignement moyen (BEM)40 contre 12 800 élèves en 200741. À noter que nul ne peut composer en Tamazight au BEM s'il ne pas l'a étudié durant chacune des quatre années du collège42.
- Pour l'année scolaire 2009/201043 : 193 226 élèves et 1 148 enseignants en langue amazighe (Wilaya de Tizi Ouzou : 93 947 élèves et 558 enseignants, Wilaya de Béjaïa : 47 162 apprenants et 313 enseignants, Wilaya de Bouira : 26 599 apprenants)
- Wilaya de Tizi Ouzou: 11 777 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2013 sur les 15 946 candidats44 / Wilaya de Sétif : 697 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2013 sur les 21 841 candidats45 / Wilaya de Bouira : 3 316 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2011 sur les 11 492 inscrits / Wilaya de Béjaia : 4 172 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2012 sur les 18 859 inscrits46 (en 2011, ils étaient 1 588 élèves a passé l'épreuve de Tamazight sur les 14 288 candidats47) / Wilaya de Boumerdès : 363 élèves passent l'épreuve de Tamazight au BEM 2011 sur les 10 149 inscrits48. Ce nombre progresse à 975 élèves pour le BEM de 201249 / Wilaya de Batna: 2 200 candidats au BEM ont passé l'épreuve de Tamazight en 201350.
- Enseignement universitaire: la filière des langues et cultures amazighes de l'université de Bouira a vu l'inscription de 114 bacheliers au titre de l'année 2013/201451. Au niveau de l'université de Béjaia, ce sont 302 bacheliers qui ont choisi d'étudier la langue amazighe pour l'année 2012/2013. Notons que l'ensemble des étudiants de ce département de langue amazighe était évalué à 1998 étudiants pour l'année 2011-201252. Quant à l'université de Tizi Ouzou, elle a accueilli 439 nouveaux inscrits en première année de langue amazighe pour l'année 2011-201253.
Au Maroc
Introduit en 2003 dans 317 écoles du pays54, le tamazight est en 2012, enseigné dans environ 4000 écoles par 14 000 professeurs55. Environ 545 000 écoliers marocains (soit 15% des effectifs totaux) suivent des cours de tamazight56.L'apprentissage de la langue amazighe se limite au cycle d'enseignement primaire57. Il se fait à l'aide de l'alphabet tifinagh, ce qui ne fait pas consensus58,59.
L'enseignement du tamazight est quasiment absent des écoles privées du pays60.
En 2012, la ville de Midelt a été la première à généraliser l'enseignement du tamazight dans ses écoles61.[1] [archive]
En Libye
Interdit sous le régime de Mouammar Kadhafi, l'enseignement du tamazight est aujourd'hui au centre des revendications des populations berbérophones du pays62,63. À Tripoli, une école propose des cours gratuits de langue amazighe 64.Dans les autres pays
Il est possible de retrouver l'enseignement du tamazight dans certains pays ou régions comprenant une forte communauté immigrée berbérophone à l'instar de la France, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Espagne ou du Canada65.Les médias d'expression berbérophone
En Algérie
Dans un pays où l'audiovisuel reste le monopole de l'État, il existe quelques médias publics d'expression berbère.Radio
La Chaîne 2
Article détaillé : Alger Chaîne 2.
La Chaîne 2 est une radio algérienne nationale généraliste diffusant ses programmes en cinq variantes linguistiques amazighes comme le kabyle principalement mais aussi le chenoui, le chaoui, le mozabite et le targui66.En 2012, le Haut Commissariat à l'Amazighité a exprimé la nécessité de développer les ressources humaines et matérielles de Chaîne 2 pour sa mise à niveau avec la radio arabophone Chaîne 167.
Les radios publiques locales
Les radios locales de Tizi Ouzou et Béjaia sont presque entièrement berbérophones. D'autres radios locales (Bouira, Khenchela, Batna, Tipaza, Oum El Bouaghi, ...) proposent quelques programmes en langue amazighe68,69.Télévision
Le 18 mars 2009, une chaine de télévision publique en tamazight (A4, Algérie 4 ou Tamazight TV 4) a vu le jour en Algérie.Au Maroc
- Tamazight TV: lancée en 2010, est une chaine de télévision publique qui diffuse environ 70% de ses programmes en langue berbère70.
- Radio Amazigh: station de radio publique et généraliste. En règle générale, les programmes du matin sont en tachelhit, ceux de l'après-midi en tamazight du Maroc central et ceux de la soirée en tarifit.
- Plusieurs radios locales privées proposent des émissions en berbère (Cap Radio, Radio Plus Agadir, ...)
- L'agence de presse marocaine (MAP) offre une version en amazigh (tifinagh) de son site Internet.
En France
- Berbère Télévision: est une chaîne privée lancée en janvier 2000, qui diffuse ses programmes en langues kabyle et française.
- Berbère Jeunesse: est une chaîne de télévision communautaire en langues berbère et française pour les enfants. Elle est inaugurée le 25 novembre 2008.
- Berbère Music: est une chaîne de télévision consacrée à la musique berbère. Elle est inaugurée le 25 novembre 2008.
- Beur TV: propose quelques programmes en langue berbère.
Radio
Beur FM, Radio Pays diffusent quelques programmes en Kabyle.Depuis 2012 Beur FM lance BEUR FM 100% KABYLE sur le web.
Voir aussi
Notes et références
- « Berbère (langues berbères) » [archive], sur INALCO
- Salem Chaker, « Langue et littérature berbères », Clio, (lire en ligne [archive])
Salem Chaker est professeur de berbère à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et directeur du Centre de recherche berbère..
- http://www.mondeberbere.com/ [archive], L'évolution de Tifinagh.
- { http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/ [archive], Les Berbères en Afrique du Nord.
- W. Cline, « Berber Dialects and Berber Script », dans: Southwestern Journal of Anthropology, Vol. 9, No. 3 (1953), pp. 268-276
- M. Kossmann, « Berber subclassification (preliminary version » [archive], unpublished, pp. 1-6
- M. Kossmann, The Arabic Influence on Northern Berber, Brill (2013), pp.21-24
- Maarten Kossmann, « Essai sur la phonologie du proto-berbère », Rüdiger Köppe (1999), p. 61
- Karl-G. Prasse, « The Reconstruction of Proto-Berber Short Vowels », dans: Hamito-Semitica - Proceedings of the Ist Colloquium on Hamito-Semitic Linguistics, London, 1970, Mouton (1975), pp. 215-231
- Jacques Leclerc, « Les Berbères en Afrique du Nord » [archive], sur L'aménagement linguistique dans le monde (consulté le 13 janvier 2016)
- Salem Chaker, Berbères aujourd'hui, L'Harmattan, (ISBN 2296378137 et 9782296378131, lire en ligne [archive]), « Langue et culture berbères : données introductives », p. 13.
- « Constitution du Maroc » [archive]
- (de) revue éditée par l'Association des professeurs allemands enseignant le français, « Französish heute », revue scientifique,
- http://www.centrederechercheberbere.fr/chleuh.html [archive].
- http://www.articleworld.org/index.php/Berber_people#Berber_groupsBerber [archive].
- http://www.centrederechercheberbere.fr/tamazit.html [archive].
- http://www.centrederechercheberbere.fr/rifain.html [archive].
- Safia Asselah Rahal, Plurilinguisme et migration, Editions L'Harmattan, (ISBN 9782296382091, lire en ligne [archive]), p. 24
- Lyes Laribi, L'Algérie des généraux, p. 123
- Langue(s) et nationalisme(s), ENS Éditions, 2004, p. 143-144
- Tamazight : l’heure de l’officialisation, article du journal Liberté, le 20-04-2015, en ligne [archive]
- « Projet de réforme de la Constitution algérienne : à peine dévoilé, déjà contesté » [archive], sur france 24, (consulté le 7 janvier 2016)
- http://www.aucoinberbere.ca/francais/culture.html [archive].
- Gilles Manceron, Farid Aïssani, Algérie: comprendre la crise [archive], Éditions Complexe, coll. « Interventions », 1999 (ISBN 978-2870276617), page 157.
- Langue et littérature berbères.
- Bsikri Mehdi, « Le Zénète, une langue en voie de disparition », El Watan, (lire en ligne [archive])
- Ahmed Boukous, « Le Berbère en Tunisie » [archive], Études et documents berbères, no 4, 1988, p. 77-84.
- Stéphane Arrami, « En Tunisie, les Amazighs font entendre leurs voix » [archive], Tunisie berbère, 29 décembre 2011.
- A Tripoli, les Berbères réclament leur place dans la Libye nouvelle. Le Monde.fr du 29/09/2011. [archive] Consulté le 29/09/2011.
- « La revendication berbère aux îles Canaries : mythe ou réalité », Tamurt, p. 5-8.
- (es) Sobre el Significado del toponimo Icod [archive], Nuevo Estatuto y topes electorales [archive] ; articles de Antonio Cubillo, Président du CNC.
- [PDF] « Sur l’oasis de Siwa » [archive] par Madjid Allaoua, Études et Documents Berbères, no 15-16, 1997-1998 (2000), p. 313-318.
- http://www.mondeberbere.com/ [archive], Les différents systèmes d'écriture amazighe.
- [PDF] « Unité et diversité du berbère : Détermination des lieux linguistiques d’intercompréhension » [archive] par Miloud Taïfi, Études et Documents Berbères, no 12, 1994, p. 119-138.
- « Les caractères latins pour la transcription de tamazight » [archive].
- « Le nombre d'apprenants en langue tamazight atteint 240 000 » [archive].
- « Tamazight à l'université de Bouira » [archive].
- « Tamazight au bac 2011 » [archive].
- http://www.aps.dz/spip.php?page=article&id_article=99551 [archive] Baccalauréat 2013 : plus de 566.000 candidats se présenteront aux examens du 2 au 6 juin.
- http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=14340 [archive], 775 955 candidats dont 4 064 détenus.
- http://www.depechedekabylie.com/kabylie/40987-satisfaction.html [archive] Article de La Dépêche de Kabylie.
- http://www.depechedekabylie.com/kabylie/96453-600-candidats-passent-lepreuve-de-tamazight.html [archive] 600 candidats passent l'épreuve de Tamazight.
- « Tamazight, Un enseignement toujours à l’état expérimental » [archive], article du quotidien algérien InfoSoir.
- http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/42292 [archive] 11 771 candidats concernés par l’épreuve de tamazight.
- http://www.elmoudjahid.com/fr/mobile/detail-article/id/42292 [archive] Pour le meilleur taux de réussite.
- http://www.lexpressiondz.com/actualite/155090-18-859-candidats-a-l-examen.html [archive] BÉJAÏA : 18.859 candidats à l'examen.
- « BEM Algérie 2011 : Plus de 528 000 candidats » [archive].
- « Boumerdès : 10 149 candidats répartissur 36 centres » [archive].
- http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/1268-eleves-concernes-par-l-examen-de-langue-amazighe-boumerdes-178644 [archive] 1268 élèves concernés par l’examen de langue amazighe.
- http://www.radio-batna.dz/?p=6629 [archive].
- http://www.depechedekabylie.com/evenement/127455-2-937-nouveaux-inscrits-a-bouira.html [archive] 2 937 nouveaux inscrits à Bouira.
- http://www.univ-bejaia.dz/Fac_Lettres_Langues/statistiques [archive] Site de l'université de Béjaia.
- http://www.djazairess.com/fr/lemidi/1108120302 [archive] 8 856 nouveaux bacheliers affectés.
- http://magharebia.com/fr/articles/awi/features/2010/03/12/feature-03 [archive] Les militants demandent un enseignement qualifié en langue amazighe.
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Bibliographie
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- La langue berbère, André Basset, éd. L'Harmattan, 2004 (ISBN 978-2-7475-7278-1).
- Langue berbère. Introduction à la notation usuelle en caractères latins, Ramdane Achab, éd. Hoggar, Paris, 1998 (ISBN 978-2-912996-00-8).
- Dictionnaire tamazight - français (variante zayane du Maroc central), Miloud Taïfi, éd. L'Harmattan, 1992 (ISBN 978-2-906659-00-1).
- Dictionnaire des verbes Tachelhit-Français, Abdallah El Mountassir, éd. L'Harmattan, 2003 (ISBN 978-2-7475-3577-9).
- Manuel de conjugaison du tachelhit (langue berbère du Maroc), Abdallah Boumalk, éd. L'Harmattan, 2003 (ISBN 978-2-7475-5527-2).
- Grammaire moderne du kabyle, Kamal Naït-Zerrad, éd. Karthala, Paris, 2001 (ISBN 978-2-84586-172-5).
- Psycholinguistique touarègue (Interférences culturelles), Mohamed Aghali-Zakara, Inalco, Paris, 1992.
- Dialecte de l’Ahaggar (en 4 volumes), Charles de Foucauld, éd. L’Harmattan, Paris, réédition de 2005 (ISBN 978-2-7475-8173-8).
- Langue et pouvoir en Algérie, Mohammed Benrabah, éd. Séguier, 1999 (ISBN 978-2-84049-150-7).
- Dictionnaire insolite du Maroc - Latéfa Faïz - Édition Cosmopole - Novembre 2011 - ISBN / 978-2-84630-064-3.
- Stéphanie Pouessel, « La relégation des langues berbères : le complexe de la berbérité » (p. 33-41) et « L'éloge du fragment : langues et régions berbères » (p. 163-168), dans Les Identités amazighes au Maroc, Paris/Alger/Casablanca, Non Lieu/Edif 2000/La Croisée des chemins, , 205 p. (ISBN 9782352700876 et 2352700876, OCLC 683412145, présentation en ligne [archive]).
- Mena Lafkioui, « La question berbère : politiques linguistiques et pratiques langagières », Langues et cité, no 23, (lire en ligne [archive])
- Salem Chaker, « Langue (berbère) », dans Encyclopédie berbère, vol. 28-29 : Kirtēsii–Lutte, Aix-en-Provence, Édisud, (lire en ligne [archive]), p. 4348-4360
- Alexandra Filhon, « Parler berbère en famille : une revendication identitaire », Revue européenne des migrations internationales, vol. 23, no 1, (lire en ligne [archive])
Articles connexes
- Ecomusée Berbère
- Aït (Nom)
- Berbères
- Berbérisme
- Académie berbère
- Festival international des films berbères
- Charles de Foucauld
- Ircam
- Inalco
- Littérature berbère
- Judéo-berbère
- linguistique
Liens externes
- Notices d'autorité : Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète
- Langue et littérature berbères [archive] par Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco, directeur du Centre de recherche berbère.
- Inalco Centre de recherche berbère - Publications
- Liste d'ouvrages pour la pratique des langues berbères
- Situation sociolinguistique des berbères tunisiens [archive], Par Ahmed Boukous - Études et Documents Berbères, 4, 1988, p. 77-84
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