mardi 14 mars 2017

En Asie, l’Arabie Saoudite prépare la fin du tout-pétrole

Le roi Salman est en visite au Japon, avant de se rendre en Chine. Ce voyage, entamé en Malaisie et en Indonésie, vise à trouver des investisseurs susceptibles de l’aider à diversifier les ressources du pays.
LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par
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Le roi Salman, à son arrivée à l’aéroport d’Haneda, à Tokyo, accueilli par le prince héritier Nahurito.
Il y a une quinzaine d’années, si le souverain d’Arabie saoudite avait voulu faire la promotion de son pays à l’étranger, il serait parti à coup sûr en Europe ou aux Etats-Unis. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, c’est une destination totalement différente qui s’est imposée aux dirigeants du royaume : l’Asie.
Il y a deux semaines, le roi Salman a démarré une vaste tournée sur ce continent, d’une durée totale d’un mois, avec un double objectif économique : conforter la place de premier exportateur mondial de pétrole de son pays et trouver des investisseurs susceptibles de l’aider à diversifier ses ressources.
Sécuriser les exportations Après s’être rendu en Malaisie et en Indonésie, puis s’être offert une semaine de repos sur l’île de Bali, accompagné d’une suite de 1 500 personnes et de 500 tonnes de bagages, l’octogénaire gardien des deux mosquées sacrées est arrivé dimanche 12 mars à Tokyo. Sa visite au Japon, la première d’un monarque saoudien en près d’un demi-siècle, devrait être suivie d’un passage en Chine, le premier partenaire commercial de l’Arabie, puis d’une escale aux Maldives.
Ce circuit s’intègre dans le vaste plan de réformes conduit par le vice-prince héritier, Mohamed Ben Salman, à la fois ministre de la défense et chef de la super-commission pour les affaires économiques. Lancé il y a un an, sous le label de Vision 2030, il vise à sortir le royaume de sa sclérose et à préparer la fin du tout-pétrole. Un objectif vital à l’heure où le maintien du baril à un cours d’environ 50 dollars (environ 46,70 euros), bien en deça du point d’équilibre budgétaire de 80 dollars, grève les finances du royaume.
« C’est une tournée très importante, qui devrait renforcer le partenariat stratégique entre l’Arabie saoudite et l’Asie, d’où proviennent déjà 39 % des importations du royaume, décrypte François Touazi, spécialiste du Golfe au sein du think tank CAPMena. Les Saoudiens proposent à leurs interlocuteurs de les accompagner dans la transformation économique de leurs pays. C’est du gagnant-gagnant. »
Pour Riyad, une région indispensable En Indonésie et en Malaisie, la délégation saoudienne a investi dans deux raffineries, pour un montant de 13 milliards de dollars. En prenant des parts dans l’ensemble de la chaîne de valeur pétrolière de ces pays, le royaume vise à sécuriser ses exportations, dans une région désormais indispensable pour lui. Il avait fait de même au Japon, en 2004,...

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